Léon Gaultier naît en pleine Première Guerre mondiale ; son père est au front et sa mère gère en son absence la corderie familiale fondée en 1867. Il grandit dans un milieu où l'on parle beaucoup de politique : sa mère est abonnée au Journal des débats et à l'Illustration et se passionne pour l'histoire et la poésie, mais elle n'a pas la foi. « Ce double atavisme de curiosité intellectuelle et de rejet de la chose religieuse me fut légué » écrit Gaultier dans son autobiographie. Son père, en revanche, ne s'intéresse pas aux livres[4].
À dix-neuf ans, il suit de son Berry natal les événements de février 1934. Ses études l'amènent à finir diplômé supérieur d'études classiques puis professeur d'histoire[5]. Il rédige un mémoire intitulé Les arguments tirés du passé chez Lycurgue et Hypéride.
En 1972, il compte parmi les membres fondateurs du conseil national du Front national[7], sans avoir de responsabilité particulière. Après avoir milité quelques années au FN, écrit épisodiquement dans Rivarol, il est progressivement écarté du cercle des amis de Jean-Marie Le Pen au début des années 1980. Par la suite, il se consacre notamment à l'écriture de mémoires et de souvenirs, revenant sur son passé de collaborationniste.
Léon Gaultier meurt le , à 82 ans, à Ménétréol-sous-Sancerre.