L’affaire est dans le sac est un film français des frères Pierre et Jacques Prévert sorti en 1932.
Synopsis
Le chapelier Benjamin Déboisé projette d'enlever le fils du roi du buvard, le milliardaire Hollister. Il monte le coup avec son commis et un jeune homme dont la fille de Hollister est amoureuse. Le coup réussit mais les ravisseurs découvrent qu'ils se sont trompés et ont en réalité enlevé le milliardaire lui-même…
Fiche technique
Distribution
Accueil
La première projection a lieu au Magic-Convention, et provoque un scandale: les Croix-de-Feu sifflent le film, et menacent d'incendier l'écran[1] La bizarrerie du film ne séduira pas le public et déclenchera, à l’époque, l’ire des Croix-de-feu, un mouvement nationaliste ridiculisé dans le récit par le personnage du client au béret. Mal distribué par Pathé qui n’avait pas apprécié le scandale de sa première projection, les copies sont détruites et le film va alors sombrer dans l’oubli. Le film fut très bien restauré par la suite[2].
En 2020 le film, considéré film de patrimoine, appartenant maintenant à Doriane Films, est restauré et numérisé 4K grâce à l'aide apportée par le CNC.
Bibliographie
. Jean-Pierre Pagliano, "L'Affaire est dans le sac est un film sans âge": entretien avec Pierre Prévert (1980), Positif n°723, mai 2021.
. Jean-Pierre Pagliano, Le Cinéma des frères Prévert, France Culture (Mardis du cinéma), 4 juillet 1989.
« Le tournage, qui se déroule en huit jours seulement - le budget est limité - se fait dans l'ambiance des tréteaux du groupe de choc Prémices [futur groupe Octobre] et la plupart de ses membres y participent. Lou Bonin, qui se fait à présent appeler Tchimoukow […] arrange d'anciens décors […] le film est fort mal accueilli. Les plus horrifiés, rapportera Brunius, étaient les Croix-de-feu et les Francistes. »
« L’humour cocasse et dévastateur de L’affaire est dans le sac fut globalement plus apprécié et reconnu les années passant qu’au moment de sa sortie. Jacques Prévert se souvient que « les spectateurs n'ont pas cassé les fauteuils, mais c'était tout juste ». Pour Jacques Prévert, que l'on voit traverser quelques séquences du film en joueur de flûte, ce film a une importance particulière : « D'ailleurs si j'avais à choisir, c’est encore le film que je préfère de tous ceux que j'ai faits comme scénariste et avec mon frère comme metteur en scène ». »
Carole Aurouet, Le Cinéma dessiné de Jacques Prévert, Textuel, 2012
Notes et références
Liens externes
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