Kourra Félicité Owona Mfegue, née le à Yaoundé, est une professeure, avocate, experte internationale et auteure camerounaise[1],[2],[3]. Elle est l'auteure de plusieurs ouvrages notamment Le Différend frontalier Cameroun/Nigeria : apport de la décision de la Cour internationale de justice à l'exécution de ses décisions[4].
En 2018, sous le nom de plume de Inna. O, elle publie son premier recueil de nouvelles : Le Bal des salauds[5].
Elle est souvent considérée par l'opinion publique comme une féministe[6] et a publié à ce titre, une tribune dans le journal Le Jour en 2019[7].
Biographie
Famille
Kourra Félicité Owona Mfegue est la fille du professeur Joseph Owona, professeur émérite de droit public, agrégé de droit public(droit constitutionnel; droit administratif; droit international), et de Madame le consul du Burkina Faso au Cameroun : la burkinabè-malienne Woya Guindo[8],[6],[9],[10],[11].
Elle voit le jour à la polyclinique de Tsinga le à Yaoundé au Cameroun. Longtemps fille unique au milieu d’une fratrie de sept frères, dans sa jeunesse, celle qu’on appelle surtout Inna. O passe ses vacances d'été entre la France et le Cameroun pour lequel elle conserve un robuste attachement. Au contact d’un environnement polygamique et de nombreuses injustices subies par les femmes de son entourage, se forge en elle une ambition de promouvoir l’émancipation des femmes d’Afrique à travers son œuvre et son engagement professionnel. Elle est une épouse et mère de plusieurs enfants.
Études
Les études secondaires de Kourra Félicité Owona Mfegue débutent au Cameroun : au collège catholique de la Retraite puis au lycée français Fustel-de-Coulanges, pour finir en France, dans un internat dominicain : le cours Albert-le-Grand à Bordeaux où elle obtient son baccalauréat.
Après des études à Université Bordeaux-IV où elle obtient une licence en droit, Kourra Félicité Owona Mfegue obtient une maîtrise en droit public des affaires ainsi qu’une maîtrise en droit à l’université Paris-XII en 2002 – 2003. Son insuccès à l’ultime épreuve du grand oral de l'École nationale d'administration, la conduit à poursuivre un DEA en droit public des activités économiques en 2004 dans la même université, avec en prime un diplôme de troisième cycle en stratégie diplomatiques au Centre d’études stratégiques et diplomatiques (CEDS) de Paris en 2005[12]. Elle poursuit son parcours par un doctorat en droit public soutenu le 14 octobre 2013 à l’université Paris-X, sous la direction du professeur en droit public : ancien Président de la Commission de Droit International et Avocat de l’État du Cameroun dans l’affaire dite « Bakassi », notamment le PrAlain Pellet. Le sujet est : « L'arrêt de la Cour Internationale de justice du 10 octobre 2002 relatif au différend frontalier Cameroun c. Nigéria : contribution à l'étude de l'exécution des décisions en matière territoriale. Dans la même lignée, elle se spécialise en droit électoral et obtient le diplôme universitaire d’administrateur des élections, université Paris-II en 2013.
Carrière professionnelle Internationale
Professeure associée (maître de conférences) depuis novembre 2008 à l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC)[13], Université de Yaoundé II, Félicité dispense de nombreux enseignements dans différents types de Master 2 dont les Masters en Contentieux international ; Coopération Action et Développement Humanitaire en jumelage avec l’université de Padoue en Italie[14]: Francophonie en jumelage avec Université de Lyon[15] et pour la Chaire ISESCO /FUMI pour la Diversité Culturelle de l'université de Yaoundé II logée à l'IRIC. Elle a été auparavant Chargée de de TD (Première année) : Droit constitutionnel et institutions politiques à l’université Paris-XII-Créteil (IPAG) de 2005 à 2006[16]. En plus d’être Enseignante invitée dans plusieurs universités notamment l’Université de Bossasso (Somalie) et d’Hargeisa (Somaliland), (mai-juin 2012), Kwantlen University Vancouver- Canada (juin 2020), elle est issue du Centre Européen de Droit International (CEDIN)[17](Université Paris X Nanterre) et membre de l’Académie Africaine de la Pratique du Droit International[18]
Médiatrice FemWise- Africa pour la Paix sous l’égide du panel des sages de l’Union africaine : un réseau intégré au Global Alliance of Regional Women Mediators Networks[19], Kourra se distingue comme experte électorale ayant pris part à plusieurs missions d’observation électorale notamment de l’Union africaine, l’Organisation Internationale de la Francophonie et l’Organisation des Nations unies notamment une expérience marquante à Garowe (Somalie) en 2012, en tant que personnalité qualifiée indépendante en Nouvelle-Calédonie de 2017 à 2020, etc.
Fait marquant, Kourra a été l' Experte-Personne Ressource de la MINUSCA pour le Code electoral de la RCA (2022-204) qui a été promulgué par le chef de l’État de ce pays, le 2 juillet 2024.
En 2009, elle a participé à des procédures contentieuses internationales en tant que Legal Researcher au Tribunal pénal international des Nations unies pour le Rwanda en 2009.
Titulaire du CAPA, Kourra prête le serment d'avocat au Barreau de Paris en 2018 en présence de personnalités comme le bâtonnier Olivier Cousi dont elle fit partie de l’équipe de campagne lors des élections ordinales de 2016. Elle est inscrite comme arbitre dans les litiges sportifs à la chambre d’arbitrage au Comité national olympique et sportif du Cameroun.
Elle assume plusieurs responsabilités scientifiques et administratives notamment coordonnatrice technique du Département de droit international de l’Institut des relations internationales du Cameroun, Adjointe au Responsable du Laboratoire de l’UFD de droit international de Yaoundé-II logé à l’IRIC depuis 2019 et égérie de la Promotion de la Solidarité universitaire pour le ministère de l’Enseignement Supérieur du Cameroun en 2020[20]. Elle est surtout la première enseignante (de sexe féminin) à dispenser une leçon inaugurale à l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (Université de Yaoundé II) sur le thème : « COVID- 19, une pandémie au prisme des relations internationales », pour la rentrée 2021-22[21].
Publications
Ouvrages
Le droit international et la lutte contre la traite des êtres humains en Afrique, Paris, Harmattan, aout 2024 (EAN9782336476889)
Le différend frontalier Cameroun/Nigeria : apport de la décision de la Cour internationale de justice à l'exécution de ses décisions[4]
Kourra Félicité Owona Mfegue, Droit de vote et participation politique des Camerounais de l’étranger, France, La Doxa Éditions, , 182 p. (ISBN978-2917576915)[22]
Claude Bekombo Jabea, L’État et l’équipe nationale de football au Cameroun, La lex lions indomptables de 1972 à 2014, Paris, L'Harmattan, , 364 p. (ISBN978-2-343-23939-2, lire en ligne), p. 355-367.
« China`s health silk road under the prism of Covid 19,advent of a new sanitary order? » Cameroonian Review of International Studies, 03-Jun-2021, pp.92-101[24].
« Le droit et la diplomatie de la peur face au péril terroriste de Boko Haram », Revue africaine de droit et de science politique (Yaoundé, Cameroun), Revue africaine de droit et de science politique, vol. 7, no 14, mai 2019, p. 137-161.
Paul Zilungisele Tembe et Vusi Gumede, Culture, Identities and Ideologies in Africa-China Cooperation, South Africa, Thabo Mbeki African Institute, Africa World Press, , 424 p. (ISBN978-1-569-02695-3, lire en ligne), p. 79-110.
« Le cadre normatif camerounais de la Coopération Décentralisé » in « Quelle coopération décentralisée pour une émergence réussie du Cameroun en 2035 ? », Actes du colloques 2-3 mai 2018, Ouvrage Institut des Relations internationales du Cameroun (IRIC), Yaoundé, (2018), p. 65-76[25].
« Droit international et terrorisme de Boko Haram au Cameroun », in Droit international, droits nationaux et lutte contre le terrorisme en Afrique, actes du Colloque international organisé par le Département de droit international de l'Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC). Yaoundé, les 8, 9 et 10 juin 2016 », Yaoundé, Presses de l’UCAC, 2017, p. 123-250
↑ a et bKourra Félicité Owona Mfegue, Le Différend frontalier Cameroun/Nigeria : apport de la décision de la Cour internationale de justice à l'exécution de ses décisions, France, Harmattan, , 534 p. (ISBN978-2-343-15833-4, lire en ligne).
↑ « China`s health silk road under the prism of Covid 19,advent of a new sanitary order? » Cameroonian Review of International Studies, 03-Jun-2021, p. 92-101.
↑• « Le cadre normatif camerounais de la Coopération Décentralisé » in « Quelle coopération décentralisée pour une émergence réussie du Cameroun en 2035 ? », Actes du colloques 2-3 mai 2018, Ouvrage Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC), Yaoundé, (2018), p. 65-7