Juliane Kim Yeon-i naît en Corée[1], au sein d'une famille coréenne ordinaire[2]. Au cours de sa vie à Séoul, elle entend parler du christianisme et apprend le catholicisme auprès d'Agathe Han Sin-ae. Elle devient catholique, et reçoit le baptême en 1795, des mains du père Jacques Zhou Wen-mo, dans la maison de Colombe Kang Wan-suk[2].
Après son baptême, Juliane Kim suit des cours de catéchisme et assiste à la messe, ce qui nourrit sa foi. Elle annonce l'Évangile avec ferveur, au point d'être surnommée « entremetteuse du catholicisme ». Son nom est vite réputé auprès des fidèles. En même temps qu'elle prêche l'Évangile, elle fréquente Yangjegung, aussi appelé « Pyegung », c'est le lieu où habitent les personnes de la famille royale qui sont chassées de la cour. Marie Song, apparentée à la famille royale, sa belle-fille Marie Sin et une dame de cour Suzanne Kang Gyeong-bok y vivent. Juliane Kim se lie d'amitié avec elles et les invite souvent à la messe célébrée par le père Jacques Zhou. Grâce à sa relation avec ces dames de la famille royale, sa fille devient une dame de cour à Yangjegung[2].
Une persécution contre les chrétiens débute en . Juliane Kim Yeon-i cache chez elle Simon Kim Gye-wan, à la demande de Colombe Kang. L'année suivante, l'ordonnance de persécution est officialisée par la cour royale. Alexis Hwang Sa-yeong se réfugie alors lui aussi chez elle, ce qui augmente les risques qu'elle soit arrêtée[2].
Arrêtée peu après par la police, Juliana Kim est emmenée au siège de la police. Là-bas et au ministère de la Justice, elle subit la torture à plusieurs reprises. Mais elle ne dénonce aucun des autres catholiques, et elle reste inébranlable dans sa foi, même si son corps s'affaiblit[2]. Même après les tortures qu'elle subit, elle continue à professer sa foi en Dieu en disant : « Je ne regrette pas d'avoir cru au catholicisme, même si je dois mourir dix mille fois »[2].