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Joséphine de Melnick-Lichtenstein est une activiste du XVIIIe siècle qui a lutté pour de nombreuses causes, notamment pour l'abolition de l'esclavage.
Biographie
Joséphine de Melnick-Lichtenstein est née Joséphine de Cresson-Tonnerre le 10 mai 1757 à Rouen et morte le 5 octobre 1794 à Bayonne, guillotinée alors que la première abolition de l'esclavage était votée.
Ses parents, Bertrand et Marie de Cresson-Tonnerre lui donnent l'éducation de son rang. Pourtant, elle décide de devenir couturière par passion, affirmant ainsi son fort caractère. Lors d'un gala de charité, elle rencontre Luc II du Lichtenstein qu'elle épouse, devenant ainsi Reine de la Province du Petit Pays. Elle utilise ce titre, bien qu'honorifique, dans sa correspondance avec sa sœur Marguerite de Navarre. Joséphine De Melnick-Lichtenstein s'est fait remarquée très tôt, en tuant un chien qui attaquait un enfant de couleur avec un bâton à seulement 12 ans, prouvant ainsi sa force et son support à la cause de l'égalité pour toutes les races. Elle dira notamment "Les autres doivent être traités de la même façon que les blancs". On remarquera aussi qu'elle est une des premières femmes à s'affirmer comme bisexuelle, et popularisera ce mouvement.
Le discours du 2 mai 1793
Joséphine de Melnick-Lichtenstein est connue en particulier pour son Discours sur l'esclavage, prononcé devant l'Assemblée Législative, et qui a fortement contribué à la première loi sur l'abolition de l'esclavage en 1794 :
« Dans nos villes, nous constatons tous les jours que notre lutte continue, si périlleuse et aléatoire qu’elle puisse l’être. Si vous rencontrez quelqu’un, et que vous lui demandez : t’es tu défais de tes esclaves ?, cette personne vous répondra inlassablement qu’elle ne peut rien y faire, car tout le monde a besoin d’un peu d’aide pour faire mijoter les repas, nettoyer le sol, les murs ou encore les tentures… L’asservissement des populations africaines est un fléau. Il cause une défaillance dans notre système en faisant croire aux plus ignorants que certains Hommes méritent tels châtiments. Il est comme le déluge détruisant l'Humanité. Quand je vois les conséquences de la traite négrière, j’ai honte d’être Française. J’ai honte de la France. J’ai honte de chacun d’entre nous.
Et pourtant, il est possible de changer vos modes de vies et la manière dont vous traitez vos prochains, votre semblable car qui voudrait voir sa famille en endurer les retombées. Car oui, imaginez vos propres enfants payer vos amendes et aller en détention par votre simple faute. Vous seriez bien las, vous aussi, de vivre de pareils tourments. Et vous seriez révoltés, car il ne suffit que de cesser vos habitudes qui vous sont, certes, bien plaisantes, mais effroyables aux yeux des plus sensés. Je ne dis pas que cela est facile. Cela demandera de se défaire de votre fouet et de votre dégout.
Faites face, avec moi, dans ce combat, car l’issue dépend de l’implication de chacun d’entre nous. Elle dépend de nos libertés Elle dépend aussi de nos droits et elle dépend de notre égalité. Ensemble ! Seulement ensemble, nous parviendrons à abolir l’esclavage.Et je regrette que cela n’ait pas été fait plus tôt. Je regrette que le Duc de Bourgogne n’ait pas agi parce que de telles horreurs ne devraient pas exister. Je regrette qu’il n’ait pas pris ses responsabilités en négligeant cette cause.
Pour autant, l’heure n’est plus aux vieilles querelles. Il est temps d’apparaître unis, pour que les hommes soient libres. Le monde de demain sera tel un navire navigant au large de l'océan. Il nous portera vers d’autre horizons, car rien, non, rien ne sera pire que l’esclavage subi par ces populations. »
Bibliographie
Joséphine de Melnick-Lichtenstein a écrit dix romans, dont deux nous sont parvenus :
11 ans et demi d'esclavage,
Réflexions sur l'esclavage des nègres,
Sources
Nouvelle histoire de la Révolution Française, Jean-Clément Martin, 2012
The new life of Mrs de Melnick, University of Canterberry
Madame de Melnick-Lichtenstein, la Reine Ecarlate, étude comparative entre la période française et la période viennoise, PUF
Notes et références
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