José Ortega Munilla est le fils de José Ortega Zapata, originaire de Valladolid, et de María del Pilar Munilla Urquiza, née en Estrémadure. Son père est membre du Parti modéré, et exerce d'importantes fonctions dans l'administration coloniale cubaine ; il consacre cependant la plus grande partie de son temps au journalisme. La famille déménage à Madrid pendant l'enfance de José - ce dernier se considèrera toujours madrilène. Il commence ses études au petit séminaire, à Cuenca, puis à Gérone, et quitte cet établissement quand éclate la révolution de 1868, pour commencer des études de droit.
Il partage les opinions progressistes qui sont alors celle de la majorité de la jeunesse issue des milieux aisés. Il est rédacteur à La Iberia, organe du parti de Práxedes Mateo Sagasta. Avec son ami Miguel Moya, Ortega Munilla fonde la revue littéraire La Linterna et publie également une revue consacrée à la tauromachie, El Chiclanero (revue)[note 1]. Son œuvre réaliste permet de le rattacher à la génération réaliste de 1868 ; de convictions positivistes, il est proche du krausisme sur le plan philosophique, et du naturalisme en littérature. Il rédige ensuite une chronique hebdomadaire dans Los lunes de el imparcial[1] toujours publié de nos jours sous le titre El Imparcial, qui était à l'origine celui de son supplément littéraire.
Le , il épouse une des filles d'Eduardo Gasset, le fondateur d’El Imparcial, Dolores Gasset y Chinchilla. De leur mariage naissent quatre enfants : Eduardo, qui mourut en exil à Caracas, en , Rafaela, décédée en 1949, Manuel, auteur de la Biographie d’El Imparcial, mort en , et enfin le philosophe José Ortega y Gasset, décédé en 1955.
Lors des élections du 27 avril 1898, il devient député au Congrès des députés de la circonscription de Padrón. Il sera réélu, sans interruption, dans la même circonscription jusqu'aux élections du 8 mai 1910 (au total sept appels électoraux).
José Ortega Munilla est élu membre de la Real Academia Española en 1902 ; son discours de réception porte sur Ramón de Campoamor. Il travaille à la rubrique littéraire des Lunes del Imparcial, puis au quotidien El Imparcial, le plus prestigieux de son époque, dont il finit par prendre la direction. Il est l'un des directeurs de l'important groupe de presse bâti autour d’El Imparcial, et soutient le quotidien El Sol, sur lequel son fils José exerce une influence notable. Il fait de ses organes de presse des tremplins pour les écrivains de la génération de 1898, entre autres Azorín, Pío Baroja et Valle-Inclán, dont la notoriété commençait alors à se faire jour.
Publications
Lucio Tréllez. Relación contemporánea, 1879.
La cigarra. Relación contemporánea, 1879.
Sor Lucila. Relación contemporánea continuación de La cigarra, 1880.
El tren directo, 1880.
El fondo del tonel. Relación contemporánea, 1880.
El salterio. Cuentos y apuntes, 1881, narraciones.
El fauno y la dríada. Relación contemporánea, 1882
Relaciones contemporáneas, 1883
Pruebas de imprenta. Cuentos y artículos, 1883
Panza-al-trote. Relación contemporánea. Apuntes para el boceto de una figura, 1883 y 1885
Cleopatra Pérez. Relación contemporánea, 1884. Hay ed. moderna de Juan Ignacio Ferreras: Madrid: Cátedra, 1976, 1993 y 2007.
En memoria de Campoamor. (Discurso de ingreso en la R. A. Española el día 30 de Marzo de 1902. Contesta: D. Juan Valera), 1902.
El paño pardo. Crónica de un villorrio en 1890, 1916 y 1921.
La señorita de la Cisniega, 1918.
La gata embotellada, 1918
La princesa de Éboli, 1918
Estrazilla. Páginas madrileñas de 1866, 1917 & 1918,
Calandria, 1919
Milagritos, 1919
El mundo marcha, 1919
Relaciones contemporáneas: novelas breves, 1919
Salmos españoles, 1920
Aldea sierva (espejo del vivir nacional). Conferencia, 1920.
Eladia (retazos de un cuento), 1920.
La niña de México, 1921
Los tres sorianitos, 1921
La voz de los niños, 1922.
El aventurero, 1922.
Giordano o el cuento de los cinco perros, 1922
De Madrid al Chaco: un viaje a las tierras del Plata. Crónicas escritas para El Diario de la Marina de La Habana en el año 1916, s. a., pero 1917, y 1922
Una mujer muy conveniente, 1923
Chispas del yunque, 1923. Artículos del autor aparecidos en Abc de Madrid entre el 7 de octubre de 1920 y el 16 de septiembre de 1922.