Second fils de Louis Vicat et Marie-Ursule Castanet, Joseph Bertrand Vicat né en 1821 à Souillac, dans le Lot.
En 1841, il réussit le concours d'entrée à Polytechnique et en 1842 il sort officier d'artillerie, bien qu'il préfère par la suite s'orienter vers une carrière juridique après l'obtention de sa licence de droit en 1846[1].
Sur les conseils de son père, il finit par s'établir à Champoléon, dans la vallée du Drac, où il mettra en œuvre ses premières qualités d'industriel en exploitant des mines de cuivre gris argentifère. Il cède par la suite cette exploitation pour épauler Louis Vicat dans ses recherches sur le ciment[1].
En 1853, Joseph Vicat choisit le hameau du Genevrey à Vif, en Isère, pour faire ses premiers essais de fabrication du ciment artificiel lancés par son père : il y fait construire les tout premiers « fours-biberons ». En 1857, il fait construire sa première usine, la cimenterie Vicat du Genevrey, dans laquelle il met en œuvre la méthode de « double cuisson » dont il est l'inventeur[1], et permet ainsi de lancer la fabrication industrielle du ciment[2]. Composée de dix-sept fours pour la cuisson du ciment, la cimenterie employa jusqu'à quatre cents ouvriers, et ce jusqu'en 1976[3].
En 1867, Joseph Vicat transforme son entreprise de ciment avec ses associés et fonde la société Vicat & Cie[1]. En 1868, il obtient la concession de la cimenterie d'Uriage qu'il développe grandement, permettant l'augmentation de son capital en 1873[1].
↑Yves Armand et Jean-Claude Michel, Histoire de Vif, Mairie de Vif, , 292 p. (ISBN978-2-9528111-0-1), 2e partie : chapitres particuliers, « L'Industrie dans le pays vifois », p. 207-221