Instituteur, il se fait remarquer par ses succès dans l'éducation de trois jeunes enfants sourds de l'hospice des enfants trouvés d'Épinal. Il est envoyé se former à l'école royale des sourds-muets de Paris[3], et fonde un institut spécialisé en 1827 à Nancy[4], qui rencontre un grand succès. Le nombre d'élèves montant à plus de 100, l'institut déménage des locaux de l'hôtel de ville vers un bâtiment à l'angle de la rue Raymond-Poincaré et du quai Claude-le-Lorrain. Piroux était un défenseur de l'usage de la langue des signes. Précurseur dans son domaine, il obtient l'autorisation d'enseigner dans les écoles normales de Nancy et Strasbourg les méthodes permettant aux instituteurs d'accueillir des enfants sourds dans leurs classes[5].
Il a bénéficié d'une bienveillance particulière de la part de l'évêque de Toul et de Nancy pour la fondation de l'institut[6].
Le déménagement à Jarville-la-Malgrange est organisé après sa mort par plusieurs familles de notables, et les enfants sourds sont alors pris en charge par des religieuses.
↑Georges Hottenger, « La vie, les aventures et les œuvres d'Augustin Piroux (1749-1805) : VIII. Dernières années, la fin de Piroux », Le Pays lorrain, vol. 20, no 12, , p. 634 (lire en ligne).
↑Françoise Job et Francine Roze, Les Juifs de Nancy : Du XIIe au XXe siècle, Nancy, Presses universitaires de Nancy, coll. « Les Juifs en Lorraine », , 170 p. (ISBN2-86480-520-0), p. 57.