Il entre au service en 1787, fait avec distinction presque toutes les campagnes de la Révolution française, et gagne tous ses grades par des actions d'éclat. A reçu un coup de feu au passage du Tagliamento, le . Colonel du 1er régiment de fusiliers-chasseurs en 1807, il est chargé de faire le blocus de Colberg en Poméranie. Le fort de Neugarten gêne les approches de la place, mais, situé au milieu de vastes marais, il n'est accessible que par un chemin creux que balaient trois pièces de canon. Boyer ouvre l'attaque, et trouvant bientôt qu'elle est trop lente, indécise, il arme ses soldats de planches, de fagots, s'élance à travers la mitraille, arrive aux fossés, les comble, force les remparts et fait mettre bas les armes à la garnison.
Il se bat encore héroïquement à la bataille de Waterloo, et après son éviction de l'armée, il se retire dans sa terre de Rébeval où il meurt le . Il est inhumé dans le cimetière du Père-Lachaise (37e division).
Famille
Il est le fils de Pierre-Paul Boyer (1723-1792), marchand à Vaucouleurs, et de Marie Dalle (1726-1792). Son frère Claude Boyer (1758°) est chirurgien-major au régiment d'Auxonne artillerie, sous-directeur de l’hospice militaire de Verdun, échevin de Vaucouleurs puis contrôleur en chef de la manufacture des tabacs à Paris. Joseph Boyer de Rébeval prit en charge l'éducation de ses neveux, le futur général baron Pierre-Paul Boyer et son frère le général François-René Boyer qui fut son aide-de-camp. Il épousa en premières noces Marguerite Le Lorrain, décédée jeune, fille d'un médecin de Metz et sœur de Marie-Isabelle Le Lorrain (1777-1829), épouse du général baron Nicolas François Conroux, et d'Adélaïde Le Lorrain († 1870), épouse du colonel baron Laurent-Quentin Lanier.
Il épouse en secondes noces sa nièce Virginie Pauline Boyer (1795-1889) dont Louis-Hyppolite (1820-1879), notaire et maire de Villiers-Saint-Benoît, et Ernest-Claude (1817-1857), chef de Bataillon.
Coupé : au 1, parti de sable au lion rampant d'argent et de gueules au signe des barons militaires ; ; au 2, d'azur, aux trois bouées en forme de tonneaux couchés, avec leurs câbles pendants d'or (les trois bouées représentées sur le blason symbolisent le passage du Tagliamento, de L'Adige et du Tessin, en avant de Marengo)[2],[3],[4],[5],[6].