Rentré à Ribeauvillé en 1756, il pratique la médecine avec son père ou il se forge une excellente réputation, qui lui permet en 1757, à 23 ans, de devenir médecin de l'armée du Rhin alors qu'elle se trouve à Wesel, en Westphalie, dans le cadre de la guerre de Sept Ans, ou il est chargé de soigner 700 malades, dont 500 dysentériques[2]. Cependant, à la fin de 1758, les fatigues dues à ses activités aux avant-postes ayant pris sur sa santé, Joseph Lorentz fut envoyé en convalescence à l'hôpital de Neuf-Brisach avant de prendre un poste à Cassel où il fut chargé du service de plusieurs hôpitaux, jusqu'à la paix en 1763.
La paix revenue, il est nommé en , à sa demande, médecin militaire de l'hôpital de Neuf-Brisach, et y épouse Louise Marguerite Carlier, qui décèdera quelques mois plus tard, d'une inflammation du cœur. Il quitte alors Neuf-Brisach et est nommé médecin militaire de Sélestat et médecin physicien de la ville.
En 1765, à 31 ans, il publie son premier ouvrage sur les maladies de l'armée du Rhin sous le titre de Morbi detoriolis notoe Gallorum Casta, trans Rhenum sita, ab anno 1757 ad 1762, infestantes.
En 1766, après deux ans et demi de veuvage, il épouse Marie-Geneviève Kuhn, fille du prévôt d'Erstein avec laquelle il aura 4 enfants. Mis à la retraite en 1779, il est nommé en 1788 premier médecin de Hôpital de Strasbourg puis fut désigné Médecin en chef de l'armée du Rhin par acclamation[3].
Il a pour frère Bernard Lorentz (1740-1820), également médecin militaire et pour neveu, le forestier Bernard Lorentz (1774-1865).
Bibliographie
Jean-François Coste (prononcé au Conseil de santé, le 2 germinal an IX, par le premier médecin des armées), Éloge de Joseph-Adam Lorentz, médecin en chef de l'armée du Rhin (Monographie), Paris, impr. de Hy, , 62 p. (lire en ligne)