Johann Nikolaus est probablement né à Eisenach, où son père est employé comme musicien. Il fréquente l'école de latin d'Eisenach jusqu'en 1689. Il fait ses études à l'université d'Iéna, où il est l'élève de l'organiste J.M. Knüpfer, fils du ThomaskantorSebastian Knüpfer.
Après un séjour en Italie en 1694, il devient, l'année suivante, organiste à la Stadtkirche Saint-Michel d'Iéna. Il est aussi maître de musique à l'université, où il devient, en 1719, organiste de la Kollegiatkirche. Il y participe à la révision de l'orgue constitué de trois claviers, d'un pédalier et d'une quarantaine de jeux[1].
Facteur d'instrument, il met également au point pour son cousin Jean-Sébastien un nouveau registre de clavecin : le Lautenwerk, imitant la sonorité du luth[1].
Plus tard, il rejoint l'armée danoise, avant de retourner à Iéna, où il finit sa vie.
Marié, il a plusieurs enfants dont les garçons sont tous morts en bas âge. C'est donc son assistant, époux d'une de ses filles, qui héritera à sa mort de son orgue[1].
Œuvres
Parmi les quelques pièces qui ont survécu, on trouve :
Une messe, influencée par le compositeur italien Antonio Lotti, et dans laquelle le choralAllein Gott in der Höhesey Ehr se superpose en polyphonie au texte liturgique en latin[1].
Deux préludes de choral sur Nun freut euch lieben Christen g'mein.
Un Singspiel, Der jenaische Wein und Bierrufer (le marchand ambulant de bière et de vin d'Iéna) de style italianisant[1] et ayant la forme d'un quodlibet dans la tradition des étudiants d'Iéna.
Notes et références
↑ abcd et eLes génies du classique volume I, Paris, Éditions Atlas, , 432 p. (ISBN2-7312-0755-8), p. 185