La première manifestation factuelle d'une résistance spécifiquement catholique remonte au à Lyon avec la parution du premier cahier de Témoignage chrétien sous le titre « France, prends garde de perdre ton âme ». Entièrement rédigé par le père Gaston Fessard cet opuscule est sans ambigüité un appel à s'opposer au nazisme au nom des valeurs chrétiennes. Le premier titre envisagé est celui de Témoignage catholique mais à la suite de l'adhésion de protestants à l'équipe initiale des théologiens jésuites de la faculté de Fourvière, c'est l'adjectif chrétien qui est retenu. Ce premier cahier est suivi d'autres publications et autour de cette mouvance une véritable résistance catholique s'organise en région lyonnaise en liaison avec le groupe Combat d'Henri Frenay.
À Paris le réseau se structure autour du patronageChampionnet[2] de la paroisse Sainte-Geneviève (18e) dont sont membres Pierre Corval et René Laurin. Le Bureau d'information et de presse (BIP) créé en par Jean Moulin est transféré dès octobre 1943 dans les locaux du patronage qui devient la véritable agence de presse clandestine de la zone occupée. Les locaux accueillent également les réunions régulières du conseil national de la Résistance (CNR) en zone occupée et celles du comité départemental de libération de Paris (comité parisien de libération) : l’association est à elle seule un véritable réseau avec des ramifications en province. Un groupe de ses membres mené par l'abbé Raymond Borme et Léo Hamon se distingue le en détruisant à main armée des dizaines de milliers de fiches du STO[3]. À la suite d'une trahison 9 d'entre eux font partie des fusillés de la cascade du Bois de Boulogne[4]. En liaison avec la branche jeunes de l'organisation civile et militaire, les JCC participent activement à la libération de Paris.
Les JCC en province
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Cependant le mouvement semble s'être parfois structuré de façon plus précoce dans certaines villes de province. À Marseille un jeune professeur de lettres du Lycée Saint-Charles, Raymond Cayol[N 1], en prend la direction dès l'invasion de la zone sud en et les groupes s’impliquent aussitôt dans la lutte armée[5]. En 1944 les JCC participent à divers combats des maquis des Alpes, du Massif Central et du Nord.
Georges Montaron (dir.), Roger Beaunez, Jeannette Beaunez, Albert Bouche et al. (préf. Georges Montaron), Jocistes dans la tourmente : histoire des jocistes (JOC-JOCF) de la région parisienne, 1937-1947/, Paris, Éditions du Témoignage Chrétien, Les Éditions Ouvrière, , 217 p. (ISBN2-900016-22-3 et 2-7082-2608-8, BNF35065843, LCCN90184913, lire en ligne), « Les jeunes chrétiens combattants ».
Louis Parrot, L'intelligence en guerre : panorama de la pensée française dans la clandestinité, Paris, La Jeune Parque, , 365 p. (ISBN2-85920-169-6, BNF35458788, lire en ligne).