Après avoir rejoint le Parti travailliste en 1985, il travaille pour sa fraction parlementaire à la Seconde Chambre des États généraux de 1993 à 1996. Il est également conseiller municipal à Wageningue de 1994 à 1996. Il démissionne de son mandat local pour devenir haut fonctionnaire au ministère de l'Agriculture, de la Nature et de la Pêche jusqu'en 2000.
Il est entre à cette date à la Seconde Chambre, mandat parlementaire qu'il occupe jusqu'en 2012 avec une brève interruption en 2002. Suivant la démission de Job Cohen de la présidence de la fraction travailliste le , Dijsselbloem assure l'intérim jusqu'au suivant à son titre de vice-président de groupe, lorsque Diederik Samsom devient nouveau chef parlementaire.
Le , Dijsselbloem ordonne la nationalisation de SNS Reaal, alors quatrième banque du pays, qui subit des pertes récurrentes à cause de sa filiale immobilière Property Finance, pour une somme de 3,7 milliards d'euros[5]. Les pertes récurrentes de cette filiale Property Finance, rachetée à ABN AMRO en 2006, fragilisent le groupe au point de créer une situation « dangereuse pour la stabilité financière » selon Dijsselbloem, qui affirme alors : « J'ai dû conclure que la nationalisation était inévitable »[6].
Une différence majeure entre ce sauvetage et la majorité des précédents sauvetages bancaires européens est que lors du sauvetage de SNS Reaal, les actionnaires privés et les détenteurs d'obligations subordonnées à durée indéterminée sont expropriés, sans dédommagement et les autres banques privées du pays seront mises à contribution pour un milliard d'euros[7]. Le sauvetage par l'État se monte à 3,7 milliards d'euros, auxquels il faut rajouter selon le ministre « 1,1 milliard d'euros en prêts et 5 milliards d'euros en garanties ».
Président de l'Eurogroupe
Élu président de l'Eurogroupe en , Dijsselbloem mène dès mars suivant la négociation et la conclusion de la crise financière chypriote de 2012-2013. Il s'attire des critiques en créant le précédent de confisquer les dépôts des déposants dans le cadre du sauvetage des banques. Il dit alors être « assez confiant que les marchés verront cela comme une approche sensible, concentrée et très directe au lieu d'une approche plus générale. Cela forcera toutes les institutions financières, ainsi que les investisseurs à réfléchir sur les risques qu'ils prennent parce qu'ils devront maintenant réaliser que cela peut également leur faire du mal »[8].
Le , le conseil municipal d'Eindhoven annonce sa nomination prochaine au poste de bourgmestre. Il succède ainsi en septembre 2022 au libéral-démocrate John Jorritsma[9].
↑Murphy, Paul, "Dijsselbloem, do remember that careless talk costs lives ...*", Financial Times Alphaville blog, March 25, 2013. The footnote to the headline read "*See classic Fougasse cartoons for an illustration of this point"; the ellipsis in the headline was completed with "... and it’s really about time it cost you your job.**"; and the second footnote read "**Though it’s unlikely that he’s going to lose it, so long as he has Germany’s support." The post was "[p]art of the A Cypriot Precedent series". Retrieved 2013-03-25.