Jennifer Tamas est une enseignante et autrice française. Spécialisée dans la littérature française du XVIIe siècle, elle s’intéresse à la façon dont celle-ci modèle nos représentations dans le domaine du genre.
Biographie
Agrégée de Lettres Modernes, Jennifer Tamas soutient en 2012 à l'université Paris-Sorbonne une thèse en stylistique[1] consacrée à Racine intitulée Dire ou ne pas dire : du silence éloquent à l'énonciation tragique des déclarations d'amour chez Racine[2]. Dans le même temps (2013), elle obtient un PhD en littérature française à l'université Stanford[3].
En 2023 elle publie Au nom des femmes, où elle revendique pour analyser les textes classiques une « méthode inductive », qui « part du présent », examinant contes de fées, romans et pièces de théâtre à l'aune des interrogations féministes contemporaines[4]. L'ouvrage dresse une anthologie des refus féminins dans la littérature[5].
Dans Faut-il en finir avec les contes de fée ? en 2024, elle conteste que tous les contes de fées soient sexistes et montre qu'une relecture peut en faire émerger de nombreux personnages féminins positifs et acteurs[6].
Avec Peut-on encore être galant ? elle décrit la genèse de la galanterie et avance que loin de se réduire à des formes de politesses que certains perçoivent aujourd'hui comme contribuant à un asservissement des femmes aux hommes, il s'agit d'un art des rapports sociaux inventé par les femmes dans les cercles mondains sous Louis XIV, pour policer les relations brutales entre les individus[7].
Ouvrages
Le silence trahi : Racine ou la déclaration tragique, Droz, coll. « Travaux du Grand Siècle », 264 p. (ISBN978-2-600-05870-4) ;
avec Frédéric Calas, Nathalie Freidel, Cécile Lignereux, Madame de Sévigné, Lettres de l'année 1671, Atlande, , 283 p. ;
en collaboration avec Hélène Bilis, Dramaturgie du non-dit sur la scène classique au XVIIe et XVIIIe siècles, Classiques Garnier, ;
Au nom des femmes, Seuil, coll. « La Couleur des idées », , 324 p.[4],[8] ;
Faut-il en finir avec les contes de fées ?, De La Martinière, , 28 p.[6] ;