Jean Joseph Eustache Derazey est, avant la Révolution, commissaire à terrier[1] à Châtillon-sur-Indre. Partisan des idées nouvelles, il est élu administrateur du département de l'Indre en 1791, et, le , membre de la Convention par ce département, le 6e et dernier, avec 153 voix sur 288 votants. Il siège parmi les modérés, vote dans le procès du roi pour l'appel au peuple, et répond au 3e appel nominal : « Je vote pour la réclusion, sauf à effectuer la déportation quand les circonstances le permettront ».
Ayant pris la défense des Girondins et protesté contre les journées du 31 mai et du 2 juin 1793, il est du nombre des 73[2] conventionnels arrêtés, reste un an en prison, et ne rentre à la Convention que le 18 frimaire an III. Élu, le 21 vendémiaire an IV, député de l'Indre au Conseil des Anciens, avec 78 voix sur 139 votants, il sort de l'Assemblée un an après, est nommé consul à Civitavecchia, puis juge au tribunal de cassation.
Le gouvernement impérial l'appelle () aux fonctions de juge à la cour d'appel d'Orléans ; il meurt dans l'exercice de ces fonctions, chevalier de la Légion d'honneur[réf. souhaitée].