Né en Indochine française, il s'installe en France dans sa jeunesse et pratique le rugby à XIII au sein du club de l'U.S. Villeneuve et intègre l'équipe seniors au milieu d'une génération de jeunes de talents comprenant également Jacques Gruppi et Christian Sabatié sous la houlette de l'entraîneur Jep Lacoste.
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Jean-Pierre Clar est né à Hanoï d'un père français et d'une mère vietnamienne [2].
Comme joueur, on considère qu'il n'est pas très lourd, pas très rapide, mais qu'il a « un style tout en vitesse d’exécution tant il était techniquement au point »[3].
Un de ses faits d'arme étant le 6 mars 1967 au cours d'un match contre l'Angleterre à Wigan , un match dans lequel il s'illustre par sa pugnacité et sa résistance aux mauvais gestes adverses (notamment de Bill Bryant) et qui lui vaudra les applaudissements du public britannique à la fin de la partie[2].
En mai-, l’Australie et la Nouvelle-Zélande organisent la quatrième édition de la Coupe du monde de rugby à XIII, compétition créée en 1954 sous l'impulsion de l'ancien président de la fédération française Paul Barrière en invitant les trois autres nations majeures de rugby à XIII : l'Australie, la Grande-Bretagne et la Nouvelle-Zélande. Ce concept est maintenu depuis à intervalle irrégulier avec ces quatre mêmes nations. Jean-Pierre Clar est sélectionné au poste de troisième ligne par Antoine Jimenez pour cette édition au côté de ses coéquipier villeneuvois Jacques Gruppi, Daniel Pellerin et Christian Sabatié, sélection entraîné par Jep Lacoste[4],[5].
Jean-Pierre Clar prend part au poste de troisième ligne au match d'ouverture de la Coupe du monde contre la Nouvelle-Zélande le au Carlaw Park en banlieue d'Auckland devant près de 18 000 spectateurs[6]. L'adversaire néo-zélandais perd dès la 12e minute leur joueur Brian Lee, expulsé définitivement pour une manchette sur André Ferren, et dut évoluer en infériorité numérique toute la rencontre[6]. Le demi français Jean Capdouze livre alors un duel de buteurs contre son homologue Ernie Wiggs avant de marquer un essai à la suite d'une relance de Jean-Claude Cros et d'une percée de Jean-Pierre Lecompte épaulé par Michel Molinier pour emmener J. Capdouze à marquer entre les poteaux[6]. Dès lors, malgré une supériorité en mêlée fermée des Néo-Zélandais, la France conserve son avance jusqu'à la fin du match pour s'imposer 15-10[6].
La seconde rencontre face à la Grande-Bretagne s'avère être décisive pour une place en finale à la suite de la défaite de cette dernière face au grand favori australien[7]. Programmée en Nouvelle-Zélande, les deux équipes s'affrontent le au Carlaw Park devant près de 15 000 spectateurs[8]. Un temps pluvieux sévit sur la pelouse qui rend impossible la tenue d'un jeu ordonné. Devant cette difficulté, les Britanniques mènent 2-0 à la mi-temps sur une pénalité de Bev Risman[8]. Mais la seconde mi-temps tourne à l'avantage des Français forts d'un pack d'avants dominant et du jeu au pied de Jean Capdouze, Roger Garrigue et J.-P. Clar, ils parviennent à s'imposer sur un essai de Jean-René Ledru pour porter le score final à 7-2[8]. La France se qualifie pour la finale pour la seconde fois de son histoire après l'édition de 1954.
Pour la troisième rencontre de poule, la France va sur les terres australiennes après deux rencontres en Nouvelle-Zélande, celle-ci oppose les deux équipes qualifiées pour la finale le , la France et l'Australie. Afin de mieux préparer la finale qui se déroule deux jours après cette rencontre joué au Lang Park de Brisbane, les deux équipes font tourner leurs effectifs, mais J.-P. Clar, désigné capitaine de la sélection en l'absence de Georges Aillères, tient sa place au poste de troisième ligne[9]. Ce match s'achève sur un score sévère pour la France qui est nettement battue 37-4 et amène l'Australie à se poser comme le grand favori de la finale[10],[11].
J.-P. Clar se trouve dans le treize titulaire pour cette finale qui se déroule le au Sydney Cricket Ground devant près de 54 000 spectateurs[12]. Dans un stade acquis à sa cause, l'Australie, dirigée par la charnière Billy Smith et Bob Fulton, réalise une haute performance en dominant l'équipe de France grâce à un jeu varié, dynamique et une domination territoriale. Les Français subissent le jeu australien malgré la vaillance de sa défense[12]. Battus 20-2, J.-P. Clar et la France terminent ainsi vice-champions du monde et espère entrevoir par cet exploit la volonté d'un renouveau du rugby à XIII dans son pays[13].
Après carrière
En dehors des terrains, il est directeur d'une société[1], après avoir exercé la profession de « serrurier soudeur »[2].