Jean-Gabriel Ganascia, né le à Limoges (Haute-Vienne), est un informaticien et philosophe français, professeur à Sorbonne Université. Spécialiste de l'intelligence artificielle, il a commencé sa carrière sur les systèmes à base de connaissances avant de se spécialiser en apprentissage symbolique et en acquisition des connaissances. Depuis une vingtaine d’années, il travaille sur le versant littéraire des humanités numériques et sur l’éthique computationnelle, c’est-à-dire sur la modélisation informatique des raisonnements éthiques.
En parallèle à ses travaux techniques, il a poursuivi des réflexions philosophiques sur l’épistémologie de l’intelligence artificielle, sur le numérique et sur l’éthique des technologies de l’information et de la communication, ce qui l’a conduit à écrire plusieurs essais.
Il a aussi contribué à la diffusion du savoir scientifique à travers plusieurs ouvrages destinés au grand public.
Enfin, il a écrit un roman intitulé Ce matin maman a été téléchargée sous le nom de plume de Gabriel Naëj aux éditions Buchet-Chastel, en 2019.
Biographie
Jean-Gabriel Ganascia effectue toute sa scolarité secondaire de sa sixième à sa maths sup au collège Mignet d’Aix-en-Provence. Après une maths spé au lycée Thiers de Marseille en 1974 et 1975[1], il fait des études d'ingénieur à l'Institut d'optique théorique et appliquée d'Orsay (diplôme de l'École supérieure d'optique obtenu en 1978), puis une licence et une maîtrise de philosophie à l’université Paris-I (1980), et deux DEA à l’université Pierre-et-Marie-Curie (Sorbonne Université), le DEA d’acoustique théorique (en 1979) et le DEA IARFA (intelligence artificielle et reconnaissance des formes) (en 1980).
Il est nommé assistant à l’université Paris-Saclay en 1982 puis maître de conférence, en 1987, toujours à l’université Paris-Saclay, avant de devenir, en 1988, professeur à Sorbonne Université. Depuis, il est chercheur au LIP6 où il dirige l’équipe ACASA (Agents Cognitifs et Apprentissage Symbolique Automatique).
Il a dirigé le DEA IARFA (Intelligence Artificielle, Reconnaissance des Formes et Applications) de 1992 à 2004.
Il a créé et dirigé le Programme de Recherches Coordonnées « Sciences cognitives » pour le compte du ministère de la Recherche (1993) puis le Groupement d’Intérêt Scientifique « Sciences de la cognition » (ministère de la Recherche, CNRS, CEA, INRIA, INRETS) (1995-2000).
En collaboration avec les équipes de littérature de Sorbonne Université, il a mis sur pied le labex OBVIL (observatoire de la vie littéraire) (2011-2020) dont l’activité portait sur le versant littéraire des humanités numériques, et il en a été le directeur adjoint.
En 2024, il est président du comité d'éthique du CNRS.
Ses activités de recherche portent notamment sur l'apprentissage automatique, la fusion symbolique de données, l'éthique computationnelle, et sur le versant littéraire des humanités numériques.
Le Trésor : dictionnaire des sciences (collectif), Flammarion, 1997.
Depuis , il rédige une chronique mensuelle dans le magazine La Recherche sur l’éthique des sciences[6] ainsi qu'une chronique éthique dans la magazine Sciences et avenir[7].