Réélu[3], le , membre de la Convention nationale par le même département, le 3e sur 9 : il siége obscurément parmi les modérés et répond, dans le procès de Louis XVI, au 3e appel nominal :
« Je vote pour la réclusion pendant la guerre, et la déportation à l'époque de la paix. »
Après la session, il revient dans son département, la loi du ayant interdit le séjour de Paris aux ex-constitutionnels non pourvus d'emplois publics.
En , il adresse à ce sujet une réclamation au Conseil des Cinq-Cents, et, l'année suivante (24germinalan VI), vient siéger lui-même dans ce Conseil comme député de l'Hérault. Après l'assassinat des plénipotentiaires français à Rastadt, l'Assemblée décide, sur sa motion, que le nom des victimes est maintenu sur la liste des députés, et qu'à chaque appel nominal, il est répondu :
« Que le sang des plénipotentiaires français retombe sur la maison d'Autriche ! »
Il proteste contre la déclaration de la patrie en danger, et, favorable au coup d'État du 18 brumaire, est nommé, le 4nivôsean VIII, membre du Tribunat.
Il appuie l'organisation des tribunaux spéciaux, est nommé membre de la Légion d'honneur le 4frimairean XII, et, sollicité par le Premier consul en raison de la formule qu'il prononce au Tribunat le lendemain de l'exécution du duc d'Enghien "Je suis enchanté, Bonaparte s'est fait de la Convention !", demande le 4floréal, à faire une motion d'ordre, et propose que le gouvernement de la République soit confié à un empereur héréditaire en la personne de Napoléon Bonaparte.
« Hâtons-nous, mes chers collègues, dit-il, de demander l'hérédité de la suprême magistrature ; car, en votant l'hérédité d'un chef, comme disait Pline à Trajan, nous empêcherons le retour d'un maître. Le siècle de Bonaparte est à sa quatrième année et la nation veut un chef aussi illustre que sa destinée. »
La motion est votée, et son auteur promu (25 prairial suivant) commandant de la Légion d'honneur.
L'Empereur le fait entrer au Sénat conservateur, le , après la suppression du Tribunat, et le crée, le , comte de La Bédissière. La chute de l'Empire (1814) le rend à la vie privée.
D'argent, parti de sinople ; l'argent chargé d'un volume ou rouleau de sable posé horizontalement, ce rouleau se développe et on y voit écrit en lettres d'or : à « Jove Principium » ; le sinople chargé d'un chêne d'or ; franc-quartier des comtes-sénateurs.[4]
Livrées : bleu, blanc, gris américain, et verd dans les bordures seulement[4].
Sources
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Jean Sagnes, Les députés de l'Hérault aux assemblées révolutionnaires, Lacour, 1996.
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