Le film aborde le thème de la justice réparatrice, qui confronte les victimes d'infractions à leurs auteurs. Il ne s'agit pas d'un documentaire : il ne présente pas de « vraies victimes » et de « vrais auteurs », les comédiens jouent des personnages et les faits évoqués sont des faits de délinquance fictifs.
Synopsis
Des mesures de justice restaurative sont proposées depuis 2014 en France à des victimes de vols, de viols et des auteurs d’infraction afin de dialoguer dans des dispositifs sécurisés. Ces lieux sont encadrés par des professionnels et des bénévoles[1].
Ce film montre les rencontres entre des hommes condamnés et des victimes ainsi que toute la préparation à ces rendez-vous qui fait partie intégrante du processus des mesures restauratives, menée par Judith, Fanny et Michel. Nous suivons quatre victimes (Sabine, Grégoire, Nawelle et Chloé) concernées par diverses infractions : vol à l'arraché, cambriolage, braquage et violsincestueux respectivement. L'évolution des victimes s'accompagne de celle des coupables, ces évolutions aboutissant parfois à la réparation. Ces chemins se caractérisent par des émotions multiples, contradictoires, changeantes.
Fiche technique
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En France, le site Allociné donne la note de 4,1⁄5, après avoir recensé 35 critiques de presse[2].
Dans son ensemble, la presse française considère que ce troisième film de Jeanne Herry comme est une grande réussite[2]. Parmi les critiques les plus positives, on peut citer celle de CNews : « Brillant de bout en bout, sans baisse de régime, ni fausse note ou digression superflue, et orchestré au rythme de monologues déclamés avec un naturel, une spontanéité et une rage à faire frémir le plus aguerri des psychanalystes, Je verrai toujours vos visages est sublimé par un casting hors-pair qui fait preuve d’une générosité et d’une confiance absolue en son sujet comme en sa réalisatrice. »[3].
Pour Éric Neuhoff (Le Figaro), « Jeanne Herry s’empare avec fermeté et droiture du thème peu exploré de la justice restaurative. Elle orchestre un fascinant dialogue entre victimes et délinquants. »[4].
Pour Sophie Grassin de L'Obs, ce film est un « Plaidoyer pétri d’humanité, écriture ciselée, tension palpable, le sujet – la réparation – prime ici sur la réalisation, pensée sans ostentation. »[5].
Baptiste Thion (Le Journal du Dimanche), résume sa critique ainsi : « Brillant dans son écriture, ce récit choral fait l’éloge du collectif et d’un dispositif méconnu mais réparateur, rendant au passage hommage aux hommes et femmes qui s’attèlent à son bon fonctionnement. »[6].
Box-office
Pour son premier jour d'exploitation en France, Je verrai toujours vos visages a réalisé 43 031 entrées, dont 17 357 en avant-première, pour un total de 1 526 séances proposées[7]. En comptant pour ce premier jour les avant-premières, le film se positionne en seconde place du box-office des nouveautés pour sa journée de démarrage, derrière Le Royaume de Naya (74 085) et devant Shazam ! La Rage des Dieux (41 900)[8].
Au bout d’une première semaine d’exploitation dans les salles françaises, le long-métrage totalise 282 292 entrées, pour une première place au box-office, devant Shazam ! La Rage des Dieux (262 525)[9]. La semaine suivante, le film se positionne troisième du box-office, derrière la nouveauté française Les Trois Mousquetaires : D'Artagnan (194 589) et devant John Wick : Chapitre 4 (155 910)[10]. En semaine 3, le long-métrage descend en cinquième position du box-office hebdomadaire avec 199 416 entrées supplémentaires, derrière la nouveauté 10 jours encore sans maman (256 753)[11].
Je verrai toujours vos visages est le premier film de sa réalisatrice à dépasser le million d'entrées en France.