Fils du dramaturge Hans Günter Michelsen, Arjouni grandit à Francfort. En 1985, après avoir passé son baccalauréat, il fait plusieurs voyages dans le Midi de la France et commence des études de lettres à l'Université de Montpellier[2]. En 1985, il s'installe à Berlin et adopte peu après le nom de famille de son épouse pour signer ses publications[1].
Son premier roman policier, Bonne fête, le Turc (Happy Birthday, Türke!, 1985), publié alors qu'il n'est âgé que de 20 ans[3], est plus tard adapté au cinéma par la réalisateur Doris Dörrie. En 1988, il publie sa première pièce de théâtre, Les Garages. À partir de ce moment, il se consacre entièrement à l’écriture.
Arjouni reçoit le Deutscher Krimi Preis (prix du polar allemand) en 1992 pour son roman Café turc (Ein Mann ein Mord, 1991). Son roman Magic Hoffmann (1996) paraît d’abord comme en feuilleton dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung.
L'œuvre d'Arjouni évoque les préoccupations du monde urbain contemporain[1]. Un de ses protagonistes récurrents, le détective privé Kemal Kayankaya, confronte les problèmes du racisme et de la xénophobie dans la métropole cosmopolite de Francfort. Dans Kismet, l'auteur évoque la guerre civile en Yougoslavie. Les néo-nazis, l'antisémitisme et le révisionnisme en Allemagne sont des thèmes dans Magic Hoffmann, Devoirs d'école (Hausaufgaben) et Edelsmanns Tochter. Son livre Chez Max est la vision d'un État et d'une société qui vivent avec les conséquences des Attentats du 11 septembre 2001.
Publié en français sous le titre Café turc, traduit par Stefan Kaempfer, Paris, Fayard, 1992 (ISBN2-253-14416-9) ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche » no 14416, 1998 (ISBN2-253-14416-9)