Il débute comme violoniste du rang, sous la direction notamment d'Édouard Colonne, avant d'entamer une carrière de soliste. Blessé durant la Première Guerre mondiale, il est contraint à un long réapprentissage de sa technique.
Ami et disciple d'Eugène Ysaÿe, qui écrivit pour lui sa Deuxième sonate, Jacques Thibaud incarne aujourd'hui encore le violoniste français au jeu élégant et charmeur.
Disparaît dans l'accident son Stradivarius de 1709[1], le « Baillot » (qui avait auparavant appartenu à Pierre Baillot[2] ; d'autres sources indiquent un violon de 1720[3]). Il avait également joué sur deux autres Stradivarius, le Bérou (1714) et le Colossus (1716), ainsi que sur un François Pique et un Bergonzi ayant tous les deux appartenu à Eugène Ysaÿe.
Jean-Michel Molkhou, Les grands violonistes du XXe siècle, Tome 1, Paris, Buchet-Chastel, septembre 2011, 382 p. (ISBN978-2-283-02508-6)
Jean-Pierre Dorian, Un violon parle, souvenirs de Jacques Thibaud recueillis par Jean-Pierre Dorian, 7e Mille, Éditions du Blé qui lève, Paris Lausanne Montréal 1947.