Jacques Philippe Favarger est le fils d'un ingénieur, Paul Charles Favarger, et de Mathilde Heim. En 1916, il épouse Marie Convert, fille de l'architecte neuchâtelois Robert Convert, chez qui il a fait son apprentissage ; ils sont les parents de Robert Favarger (1919-1980), artiste peintre et dessinateur[1].
Jacques Favarger n'est pas passé par une école d'architecture ; il a appris son métier sur le terrain[réf. nécessaire]. Il commence sa carrière dans les services de la ville de Lausanne et y reste jusqu'en 1925. Il s'associe alors pendant quelque temps avec Charles Dubois. Après la guerre, on le trouve associé pendant quelques années avec Bernard Murisier.
En 1931-1932, il participe au concours d'urbanisme lancé par la ville de Lausanne pour une préfiguration de l'extension de la ville. Il est classé deuxième sur quarante-neuf projets, derrière Georges Épitaux et devant Jean Tschumi[2].
Il a été actif principalement à Lausanne et dans le canton de Vaud, mais a travaillé aussi à l'étranger : Ankara (Turquie), Tanger (Maroc)[3].
Politiquement, Jacques Favarger s'est engagé au Parti ouvrier et populaire. Son intérêt pour le logement économique et social est lié à son engagement politique[4].
Constructions
Le style de Jacques Favarger est assez varié[5]. Il s'inscrit parfois dans une tradition régionaliste ou néoclassique, mais il a aussi produit des réalisations résolument modernistes[5].
Lausanne, Les Claires Maisons[6], Lausanne, avec Charles Dubois (1929).
Lausanne, École des métiers[7], Lausanne, avec Charles Dubois, Frédéric Gilliard, Frédéric Godet (1929-1930).
Lausanne, Immeuble Rialto[8], Vevey, place de l'Hôtel-de-Ville, avec Charles Dubois (1930).
Lausanne, Le Noyer, chemin du Levant, maison familiale d'Erna Hamburger (1932).
Bussigny, Garage Arc-en-Ciel (1953), avec grande arche et marquise en voile de béton[9].
La Chaux-de-Fond, Building, Bois-Noir 15-23 (1955), avec Bernard Murisier.
↑Martine Jacquet, Jacques Favarger architecte (1889-1967), p. 10.
↑Martine Jacquet, Jacques Favarger architecte (1889-1967), p. 11-12.
↑ a et bMartine Jacquet, Jacques Favarger, itinéraire d'un architecte, p. 81-102.
↑Architecture du canton de Vaud, Bruno Marchand dir., p. 79.
↑Architecture du canton de Vaud, Bruno Marchand dir., p. 212.
↑Architecture du canton de Vaud, Bruno Marchand dir., p. 80.
↑Guide artistique de la Suisse : Jura, Jura bernois, Neuchâtel, Vaud, Genève, vol. 4a, Berne, Société d'histoire de l'art en Suisse, , 642 p. (ISBN978-3-906131-98-6), p. 273.
Voir aussi
Bibliographie
Martine Jacquet, « Jacques Favarger (1889-1967). Contribution à l'architecture régionaliste et au logement social », Mémoire vive, 5, 1996, p. 70-87.
Martine Jacquet, Jacques Favarger architecte (1889-1967) (coll. « Les Archives de la construction moderne »), Presses polytechniques et universitaires romandes, 1997, 136 p., ill. Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition consacrée à l'architecte en 1997 à Lausanne.