In odium fidei est une expression latine qui peut se traduire par « en haine de la foi ». Il s'agit en l'occurrence de la foicatholique.
Cette locution est utilisée par l'Église catholique pour désigner l'un des motifs retenus pour une éventuelle béatification quand l'un de ses fidèles, qu'il soit clerc ou laïc, a été assassiné par un non-catholique en raison de sa religion.
Au XXe siècle
Le bienheureuxCarl Lampert, prêtre et résistant autrichien, a été guillotiné par les nazisin odium fidei en 1944[1], déclaré bienheureux le 13 novembre 2011.
Le , lors de l'attentat de l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray, le père Jacques Hamel, âgé de 85 ans, meurt égorgé par des terroristes alors qu'il célébrait la messe. Le lendemain, Anthony Fisher, archevêque de Sydney et membre de la Congrégation pour la doctrine de la foi, déclare dans son homélie que Jacques Hamel a été tué in odium fidei[5]. Le , le cardinal Seán O'Malley, membre du C9 du pape François, estime que cet assassinat pourrait « répondre aux critères du martyre » s'il a eu lieu « en haine de la foi ». Radio Vatican poursuit : « Or [la mort] du prêtre normand, tué en plein exercice de son ministère sacerdotal, correspond à cette condition. [...] Il appartiendra aux responsables de l'Église de France, et particulièrement du diocèse de Rouen, de réfléchir à une éventuelle procédure en béatification pour le père Jacques[6]. » Cette procédure est officiellement enclenchée le Jeudi saint avec l'ouverture de l'enquête diocésaine par Dominique Lebrun, archevêque de Rouen[7].