Comme la plupart des écrivains de ce pays, In Koli Jean Bofane a choisi l’exil pour exercer son métier et c’est en 1993 qu’il décide de quitter son Congo natal pour la Belgique. En 1996, il publie Pourquoi le lion n’est plus le roi des animaux aux éditions Gallimard Jeunesse, traduit dans plusieurs langues et qui lui vaudra le prix de la critique de la communauté française de Belgique. En 2000, il publie Bibi et les Canards, et en 2008, Mathématiques congolaises aux éditions Actes sud. Ce dernier ouvrage lui vaudra le prix littéraire de la SCAM en 2009 ainsi que le Grand prix littéraire d'Afrique noire la même année[1].
Son œuvre romanesque traite entre autres de la mondialisation, du virtuel[2], de l’existence de l’individu, de la mémoire et de la violence sociale[3] et politique dans les sociétés africaines postcoloniales – plus particulièrement l’Afrique centrale. L’Afrique est décrite comme un laboratoire du monde et un espace concret marginal qu’on suit grâce à des différents personnages marginaux (saltimbanque, petit criminel, politicien corrompu, etc.). Ils manifestent et symbolisent les violences diverses de leur géographie et de leur condition d'existence en tant qu'individus souvent.
Congo Inc. Le Testament de Bismarck, Éd. Actes Sud, 2014, Grand prix du roman métis; Prix des cinq continents de la Francophonie
Le viol, une arme de terreur, avec Colette Braeckman, Guy-Bernard Cadière, Simon Gasibirege, Michèle Hirsch, Nathalie Kumps, Jean-Paul Marthoz, Thierry Michel, Hélène Morvan, Simone Reumont, Isabelle Seret, Maddy Tiembe et Damien Vandermeersch, Mardaga, 2015
La Belle de Casa, Éd. Actes Sud, 2018
Récompenses
Prix de la critique de la communauté française de Belgique 1997[6]
↑Grand prix littéraire de l'Afrique noire. Liste des lauréats, [lire en ligne], consulté le 14 avril 2016
↑Sara Buekens, « L’ambiance du virtuel dans Congo Inc. Le testament de Bismarck d’In Koli Jean Bofane », Études françaises, vol. 59, no 3, , p. 145-162 (lire en ligne)
↑Buata B. Malela, « Afrique centrale et violence symbolique dans le discours littéraire de la diaspora afrodescendante », dans Simona Jisa, Buata B. Malela et Sergiu Miscoiu (dir.), Littérature et politique en Afrique : approche transdisciplinaire, Paris, Éditions du Cerf, coll. « Cerf Patrimoines », 2018, p. 67-88.
↑Kidi Bebey, « « Mathématiques congolaises », d’In Koli Jean Bofane : des allures de comédie à l’arrière-goût amer », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )