Héraclès est mentionné par toutes les sources antiques de l'histoire d'Alexandre, excepté Arrien. Il est né en Bactriane vers 327 av. J.-C. de l'union entre Alexandre et Barsine qui est sa concubine depuis 333 av. J.-C. Il tire son nom du héros mythologique dont les Argéades prétendent descendre.
Lorsqu'Alexandre épouse Roxane en 327, Barsine se retire avec son fils à Pergame, qui fait partie de l'ancienne satrapie de son père Artabaze. La suite de son enfance n'est pas connue. À la mort d'Alexandre en juin 323, seul Néarque, qui a épousé la fille de Barsine et de Mentor lors des noces de Suse, considère Héraclès comme le successeur légitime[1].
Après le meurtre d'Alexandre IV ordonné par Cassandre en 310, Polyperchon, l'ancien successeur d'Antipater à la régence de Macédoine, entre de nouveau en conflit contre lui. Aussi il prend sous sa protection Héraclès et le présente comme un successeur potentiel[2]. Polyperchon lève par ailleurs une armée considérable de 20 000 hommes. Cassandre, plutôt que de s’engager dans un combat difficile, propose à Polyperchon de conserver ses possessions. En 309, Héraclès et sa mère, périssent empoisonnés sur ordre de Polyperchon qui entend s'attirer de la sorte les bonnes grâces de Cassandre[2].
Héraclès est le dernier candidat masculin au trône des Argéades : peu de temps après sa mort, et celle de son demi-frère Alexandre IV, les Diadoques se proclament rois[2]. Sa mort qui suit de peu celle de son demi-frère est fatale à la dynastie des Argéades. Avec lui s'éteint la lignée d'Alexandre le Grand.
Sépulture
En 2008, une urne funéraire a été mise au jour dans l'ancienne capitale des Argéades à Aigai. Elle contient les restes calcinés d'Héraclès ainsi qu'une couronne de feuilles et de glands de chêne en or datant de la seconde moitié du IVe siècle av. J.-C.[3].
(en) Waldemar Heckel, Who's who in the age of Alexander the Great : A prosopography of Alexander's empire, Oxford, Blackwell Publishing, , 336 p. (ISBN978-1-4051-1210-9).