Hors de prix est un film français réalisé par Pierre Salvadori, sorti en 2006.
Synopsis
Jean, serveur timide et gauche d'un grand hôtel de Biarritz, passe, à la suite d'un quiproquo, pour un milliardaire aux yeux d'Irène, une habile prostituée de luxe qui hante les palaces. Ils passent une nuit ensemble, mais quand elle découvre qu'il n'est que serveur, elle le fuit aussitôt.
Jean, amoureux, la cherche et la retrouve sur la Côte d'Azur. Il gaffe, ruine les efforts d'Irène pour retrouver un "sponsor", fait capoter une liaison possible. Irène se venge et accepte son invitation, et le ruine froidement en restau et shopping. Au moment où il allait finir au commissariat pour n'avoir pu régler sa note de palace, le hasard le fait rencontrer Madeleine, une millionnaire âgée qui le prend en homme de compagnie, éponge sa dette et se répand en cadeaux. Il adopte donc le mode de vie de celle qu'il aime, Irène. Soudain attirée par Jean qui désormais lui ressemble car devenu gigolo, Irène s'attache à lui. Mais Irène est surprise par ses mécènes successifs, qui la mettent à la porte ; lui préfère prendre sa liberté, et lui comme elle se retrouvent sans le sou. Irène fait passer Jean pour un prince milliardaire auprès d'une autre poule de luxe. Mais trop amoureuse, elle révèle le subterfuge, pour que Jean soit de nouveau à elle. Ils partent ensemble vers l'inconnu, sans un sou et heureux.
Critique
Un jeu précis, nuancé et savoureux d'Audrey Tautou. Gad Elmaleh touchant. Leur meilleurs rôles. Il manque les verbes.
Tous les acteurs, même secondaires, sont dirigés de main de maître, que ce soit les rombières tannées et vaniteuses qui ne parlent qu'à leur chiens, le réceptionniste froid et sadique de l'hôtel qui se voit déjà envoyer le client démuni en taule, le client de palace qui s'impose : "prenez un cigare ", le collègue consterné de Jean qui le découvre sous les draps, le chef de bar qui ruse pour faire partir les gens, les amis et amies millionnaires, pigeons désabusés, raffinés et mordants.
Mise en scène ; des plans adroits, légers, savoureux. Des retournements de situation, des situations récurrentes dont parfois seul le spectateur est informé.
Un marivaudage réaliste et délicieux. Un tableau de la prostitution de luxe dans les palaces. "c'est un petit monde" susurre Audrey Tautou.
"Can't Buy me love" ? une énième variation sur l'amour et l'argent, mais jouissive, drôle et tellement enlevée.
Une musique percutante et subtile, parfois à l'orgue Hammond. Des plans visuels et une photographie splendides.
Fiche technique
Distribution
Production
Le film a été tourné, pour les scènes à Biarritz, à l'Hôtel du Palais dans la même ville.
Il a enregistré 2 100 000 entrées[1].
Notes et références
Liens externes
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