L'Homme de Harbin, autrement appelé Homo longi (en français : « Homme dragon », le mot chinois 龙, lóng, signifiant « dragon »), est le nom donné à un crâne humain fossile trouvé près de Harbin, dans le Heilongjiang, en Chine.
Historique
Le crâne est trouvé en 1933 par un ouvrier chinois lors de la construction d'un pont sur la Songhua, près de Harbin, dans le Heilongjiang, peu avant l'occupation japonaise en Chine. Pour éviter que le crâne ne tombe aux mains des Japonais, son découvreur l'enveloppe et le cache dans un puits abandonné. Ce n'est qu'en 2018, peu avant de mourir, qu'il en informe son petit-fils, qui récupère le fossile et en fait don à l'université du Hebei[1].
Description
Il s'agit d'un crâne presque complet, toutefois sans sa mandibule. La capacité crânienne est estimée à 1 420 cm3 par une étude chinoise publiée en 2021[2].
Datation
Le fossile a été daté par les auteurs de l'étude d'au moins 148 000 ans par les séries de l'uranium, et d'au plus 309 000 ans par la couche géologique où il aurait été trouvé[2],[3].
Attribution
Les auteurs de l'étude attribuent ce fossile à une nouvelle espèce humaine, dénommée Homo longi[2]. Celle-ci leur semble plus proche d'Homo sapiens que ne l'est l'Homme de Néandertal[1].
Les auteurs de l'étude rapprochent l'Homme de Harbin de l'Homme de Dali, de l'Homme de Jinniushan, et de l'Homme de Hualongdong autres crânes humains fossiles trouvés en Chine et d'époque comparable, qui ressemblent beaucoup à l'Homme de Harbin, avec toutefois des différences qui leur paraissent justifier une appellation distincte[2]. Le paléoanthropologue britannique Christopher Brian Stringer n'est pas nécessairement d'accord avec l'appellation proposée, plusieurs noms antérieurs étant en principe prioritaires, parmi lesquels Homo daliensis, qui avait été proposé pour l'Homme de Dali[4].