Dans cet ouvrage, La Mettrie exprime une philosophie ouvertement matérialiste, notamment quand il écrit :
« Qui sait si la raison de l'existence de l'homme ne serait pas dans son existence même ? Peut-être a-t-il été jeté au hasard sur la surface de la Terre [...] semblable à ces champignons qui paraissent d'un jour à l'autre, ou à ces fleurs qui bordent les fossés et couvrent les murailles[2]. »
Selon lui, c'est à tort que « nous imaginons ou plutôt nous supposons une cause supérieure ».
« Concluons donc hardiment que l'homme est une machine et qu'il n'y a dans tout l'Univers qu'une seule substance. Ce n'est point ici une hypothèse [...], l'ouvrage de préjugé ou de ma raison seule. [...] mais [...] le raisonnement le plus vigoureux [...] à la suite d'une multitude d'observations physiques qu'aucun savant ne contestera[3]. »