Henri Ier de Bourbon, deuxième prince de Condé (La Ferté-sous-Jouarre, - Saint-Jean-d'Angély, ), fut le prince protecteur des protestants pendant les guerres de religion. Rival d'Henri III de Navarre (futur Henri IV), sa foi protestante était militante et il mena de nombreuses campagnes militaires contre les troupes royales.
Biographie
Origines familiales et jeunesse
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Présents à Paris pour ce mariage qui devait marquer la réconciliation des protestants et des catholiques après la troisième guerre de religion (1568-1570), nombre de nobles protestants trouvent la mort lors du massacre de la Saint-Barthélemy (). Condé, ainsi qu'Henri de Navarre, échappent à ce sort en abjurant le protestantisme.
Condé se met alors au service du roi et participe au siège de La Rochelle, port protestant.
Le gouvernement de Picardie lui est alors restitué par le roi (1573). À Amiens, capitale de son gouvernement, apprenant l'échec du complot des Malcontents, il préfère s'exiler en Allemagne (1574).
Un des chefs du parti protestant (1574-1587)
Il se met à la tête du parti protestant durant les guerres de religion qui ont lieu de 1574 à 1588. Profondément calviniste, le prince de Condé se révèle être rapidement comme le véritable chef du parti.
Gouverneur de la Picardie, le prince de Condé n'est pas apprécié par les catholiques de cette province qui, par opposition, forment les toutes premières ligues.
Il s'oppose à son cousin Henri de Navarre à qui il reproche sa désinvolture religieuse. Mais Henri de Navarre a des avantages politiques : l'importance de ses fiefs (Albret, Béarn, etc.), son statut de roi de Navarre, puis à partir de 1584, d'héritier présomptif du roi Henri III.
Face au parti catholique, les deux cousins sont obligés de s'allier.
Mort en , Henri Ier de Bourbon est inhumé dans l'église de Vallery, inaugurant une longue tradition familiale.
Sa mort a été si soudaine que son décès est mis sur le compte d'un empoisonnement, aussi bien par les médecins que par ses proches, dont son cousin Henri de Navarre[1].
C'est sa seconde épouse, Charlotte, avec qui il s'est remarié le , qui est d'abord soupçonnée d'avoir fait empoisonner son mari après l'avoir trompé ; la mise à la question d'un serviteur de Condé fournit de nombreuses charges contre son épouse, notamment sur ses amabilités envers un page[2]. Mais le roi de Navarre est aussi soupçonné par les calvinistes d'avoir fait tuer son rival[3].
Le , elle donne naissance en prison à un fils posthume.
Celui-ci est d'abord placé en nourrice près de Saint-Jean-d'Angély, puis Henri IV, devenu roi de France en 1589 et s'étant converti au catholicisme en 1593, accepte qu'Henri de Condé soit lui aussi converti, afin de faire accepter un édit permettant aux réformés d'accéder aux charges publiques[6]. Il lui donne pour gouverneur le marquis de Pisany[7] et le parti protestant accepte alors de laisser partir le prince pour la Cour[8].
Sur présentation d'un placet signé par de nombreux Grands (Diane de France, Henri de Montmorency, le comte d'Auvergne, le duc de Bouillon, etc.), Henri IV accepte en juillet 1596 de libérer la princesse, dont le procès reprend devant le Parlement de Paris[9]. Son acquittement est prononcé le et elle abjure un peu plus tard le protestantisme[10].
Catherine de Bourbon-Condé, comtesse de Beaufort, marquise d'Isles, baronne de Jaucourt, dame de Jully (titres provenant de sa mère, et dont héritera sa tante maternelle Catherine de Guise) (Paris 1574-1595)
Prosper Marchand, Dictionnaire historique, ou Mémoires critiques et littéraires concernant la vie et les ouvrages de divers personnages ... de la République des lettres, La Haye, Pierre de Hondt, (lire en ligne), p. 138
Henri d'Orléans duc d'Aumale, Histoire des princes de Condé pendant les XVIe et XVIIe siècles, Paris, Michel Lévy frères, 1864, Livre II, chapitre I : « Henri de Bourbon, premier du nom, second prince de Condé », p. 85-185, [lire en ligne].