Helmut Zacharias, né le à Berlin et mort le à Brissago (Suisse), est un violoniste et compositeurallemand créateur de près de 450 œuvres[1] et ayant vendu quatorze millions de disques[1]. Il a également participé à nombre de films, jouant habituellement des rôles de musiciens.
Biographie
Helmut Zacharias, né dans une famille de musiciens. Son père Karl, était un violoniste et chef d'orchestre et sa mère chanteuse. Enfant prodige, reçoit ses premières leçons de son père dès l'âge de deux ans et demi, de violon[1] à quatre et à six, il a joue dans un cabaret, le Club Faun situé sur la Friedrichstrasse à Berlin[2]. À huit ans, Zacharias est le plus jeune étudiant dans la classe de Gustav Havemann(de) à l'Académie de musique de Berlin (1928).
En 1940, Zacharias a été découvert par la firme Electrola[4] (branche allemande du label EMI) et en 1941[5] a eu son premier succès grand public avec Schönes Wetter Heute (1941) [Beau temps aujourd’hui] (sous étiquette Odeon).
En 1943, il épouse Hella Konradat. Ils ont deux fils, Thomas (1947) athlète, Stephan (1956) lui aussi compositeur, et une fille, Sylvia journaliste. Stephan, a composé la bande musicale du film « La Chute » (Der Untergang, 2004).
En 1948, il se produit à la radio NDR dans un programme de jazz. Dans les années 1950, considéré comme l'un des meilleurs jazz violonistes de l'Europe il a été surnommé Le violoniste magique[6] et M. Violon d'Allemagne[7]. Au début des années 1950 il se produit à l'Olympia à Paris[2]. En 1956, réalise son plus grand succès aux États-Unis avec la sortie de "Quand le Blanc Lilas Bloom Again" qui, le , atteint le numéro 12 sur cent (Billboard Hot 100) du magazine Billboard[8]. Le , il atteint la neuvième place dans le classement britannique Singles Chart[9] avec Tokyo Melody (sous étiquette Polydor) après son utilisation comme musique de générique des Jeux olympiques d'été de 1964 sur la BBC.
En tant qu'arrangeur, il a travaillé quelque 1600 morceaux[5].
Zacharias a déménagé en Suisse, Ascona sur le lac Majeur en 1960[1] et continué à jouer avec des artistes célèbres, dont Yehudi Menuhin. En 1964 il produit une série d'émissions pour la radio Südwestfunk Baden-Baden et de 1968 à 1973 il apparaît dans sa propre émission de télévision à la ZDF.
Les documents, partitions, disques et manuscrits d'Helmut Zacharias ont été légués aux Archives de compositeurs allemands en 2006[1].
Prix et distinctions
Durant toute sa carrière, Helmut Zacharias a remporté de nombreux prix dont dès 1938 le prix Bernhard Molique et Fritz Kreisler[5],[11]. En France il a reçu le "Grand Prix du Disque" de l'Academie Charles Cros (1956).
(en) Naomi Musiker, Reuben Musiker et David Adès (Préface), Conductors and Composers of Popular Orchestral Music : A biographical and discographical sourcebook, Westport, Greenwood Press, , 335 p. (ISBN031330260X, OCLC36307856, lire en ligne), p. 292.
(en) Brian Currid, A National Acoustics : Music and Mass Publicity in Weimar and Nazi Germany, Minneapolis, University of Minnesota Press, , 279 p. (ISBN978-0-8166-4042-3, OCLC166289748, présentation en ligne), p. 197–198.
(en) Michael H. Kater, Different Drummers : Jazz in the Culture of Nazi Germany, New York, Oxford University Press, , 291 p. (ISBN0195050096, OCLC23768095, lire en ligne), p. 115.