Hassan Diab forme son gouvernement le dans un contexte de contestations populaires[3]. Il revendique « un gouvernement d'experts, non partisans, qui ne se laissent pas influencer par la politique et ses disputes »[4]. La situation économique du pays continue de se détériorer. Début , endetté à hauteur de 81 milliards d'euros, le Liban se déclare en défaut de paiement. La livre libanaise a perdu 70 % de sa valeur en six mois. Des émeutes de la faim éclatent à Beyrouth et à Tripoli le [5].
Les États-Unis font savoir qu'ils envisagent d'imposer des sanctions contre des personnalités faisant partie de la coalition politique soutenant le gouvernement de Hassan Diab, affirmant que « ce sont des alliés du Hezbollah »[6].
Le , après les manifestations d'ampleur à Beyrouth consécutives aux explosions du au port de Beyrouth, et l'incendie du ministère des Affaires étrangères, Hassan Diab propose des élections législatives anticipées[7]. Hassan Diab présente ensuite la démission de son gouvernement le , soit six jours après les explosions[8].
Moustapha Adib est désigné pour le remplacer le suivant. Celui-ci renonce à former un gouvernement le , en raison des dissensions entre partis politiques concernant l'attribution des ministères[9]. Saad Hariri annonce en être « clairement candidat » à la formation d’un nouveau gouvernement[10]. Saad Hariri est de nouveau été désigné président du Conseil des ministres après les consultations parlementaires contraignantes menées par le chef de l'État, Michel Aoun[11]. Le , alors que Saad Hariri n'est toujours pas parvenu à former un gouvernement, Diab dénonce la situation de crise politique et économique et menace de cesser d'expédier les affaires courantes en quittant ses fonctions immédiatement[12],[13]. En conflit avec le président Aoun concernant la répartition des postes ministériels, Saad Hariri renonce finalement à former un gouvernement le , soit près de neuf mois après sa désignation[14]. Le 10 septembre 2021, Najib Mikati, désigné président du Conseil le 27 juillet précédent à la suite de l'échec d'Hariri[15], parvient à former un gouvernement et succède officiellement à Hassan Diab, démissionnaire depuis plus d'un an[16],[17].