De 2008 à 2010, un projet d'écriture[2] élaboré par un groupe de travail réunissant des représentants des principales associations de patients concernées par le handicap cognitif et coordonné par Roland Cecchi-Tenerini, alors président du comité scientifique de la Fédération française des dys, concernant la définition, la description et la classification des handicaps cognitifs a été réalisé.
Ceci avait pour but d'apporter une définition opérationnelle des troubles cognitifs afin de leur permettre d'être pris en charge au niveau des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) comme par les professionnels des champs sanitaire ou social, les collectivités territoriales et plus particulièrement les conseils généraux et les services de l’État chargés des politiques et des programmes destinés aux personnes handicapées[2].
Les troubles cognitifs globaux, affectant toutes les fonctions cognitives, sont regroupés sous le nom de déficiences intellectuelles, ou de troubles envahissants du développement (voir autisme). Le handicap psychique ne se définit pas intrinsèquement par une altération des capacités intellectuelles, mais plutôt par une difficulté à mettre en œuvre celles-ci[2].
La nature des déficiences, définies comme la perte des structures anatomiques ou des fonctions organiques[2] ;
Les limitations d'activité, se référant aux capacités des personnes à effectuer une tâche précise dans un environnement standardisé[2] ;
Les restrictions de participation, s'évaluant par les difficultés rencontrées par une personne pour s'insérer dans une situation de vie sociale réelle[2].
Correspondance des troubles et handicaps
Une annexe sous forme de tableau[3], mentionné dans la partie du blog du psycho-linguisteFranck Ramus appelée Le guide du handicap cognitif[4] a été réalisée par ce groupe de travail afin de mettre en correspondance les troubles cognitifs avec les handicaps cognitifs tels que répertoriés par la CIF.
Évaluation et compensation
La notion de handicap cognitif est plus complexe que celle de déficience ou de trouble cognitif : il convient en effet d'évaluer l'impact de ces troubles sur les différents champs de la vie quotidienne, à savoir scolarité, insertion et réinsertion professionnelle, autonomie[5]...
↑Véronique Lespinet-Najib et Christian Belio, « Classification des handicaps : enjeux et controverses », Hermès, la revue, C.N.R.S. Editions, , p. 268 (ISBN9782271078896)
[Savy et De Compiègne 2009] Jean Savy et Hélène de Compiègne, « Cognition : du fonctionnement normal à la remédiation », Réadaptation,
[Savy et De Compiègne 2009] Jean Savy et Hélène de Compiègne, « Handicap cognitif : point de repères et enjeux », Réadaptation,
[Savy et De Compiègne 2009] Jean Savy et Hélène de Compiègne, « Pour poser le problème du handicap cognitif », Réadaptation,
[Savy et De Compiègne 2009] Jean Savy et Hélène de Compiègne, « Témoignages et réflexions », Réadaptation,
Dossiers
[CNSA 2014] « Troubles dys : guide d'appui pour l'élaboration de réponses aux besoins des personnes présentant des troubles spécifiques du langage, des praxies, de l'attention et des apprentissages », CNSA : dossier technique, Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie,
[CNSA 2014] « Troubles du spectre de l'autisme : guide d'appui pour l'élaboration de réponses aux besoins des personnes présentant des troubles du spectre de l'autisme », CNSA : dossier technique, Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie,