Le Hamgyŏng était l’une des huit provinces de la Corée. Il porte cette appellation depuis 1509, formé à partir du début du nom de ses deux villes principales, Hamhŭng et Kyŏngsŏng. Le Hamgyŏng du Sud a été créé en 1896 à l’occasion du redécoupage administratif des provinces puis en 1954, le Ryanggang est formé à partir de la partie nord du Hamgyong du Sud.
Géographie
Le Hamgyŏng du Sud avoisine le Kangwŏn au sud, le Pyŏngan du Sud à l’ouest, le Chagang et le Ryanggang au nord et le Hamgyŏng du Nord au nord-est. Elle borde la mer du Japon le long de sa côte est. La province s’étend autour du bassin de la rivière Sŏngchŏn qui se jette dans la mer à Hamhŭng. C’est une étroite bande de terre au bord de la mer du Japon qui s’élève doucement vers le haut plateau de Kaema, dominé par les chaines des monts Rangrim et Pujonryong. Elle culmine à 2 487 m d’altitude au Tuun-bong dans l’arrondissement de Pujon[2].
Divisions administratives
La province est divisée en trois villes, deux districts et quinze arrondissements. Les chiffres de population donnés sont ceux du recensement de 2008[3].
Villes
Hamhŭng (en coréen : 함흥시), 768 551 habitants avec Hŭngnam C’est la deuxième plus grande ville du pays, elle est centrée sur la chimie et l’industrie. Elle produit en particulier du vinalon pour l’industrie textile[4]. C’est une ville universitaire avec une forte spécialisation en chimie et une importante école supérieure de médecine[5]. Elle a été largement détruite pendant la guerre de Corée.
Tanch'ŏn-si (en coréen : 단천시), 345 875 hab. Ville minière, elle possède d’importantes ressources en minerais de cobalt et de fer[6]. La mine Jeunes Héros de Taehung à Komdok produit de la magnésie[7].
Sinpho (en coréen : 신포시), 152 759 hab. C’est une ville portuaire orientée vers la pêche.
Zones
Sudong-ku (en coréen : 수동구), 95 716 hab. Grande mine de charbon.
Kŭmho-chigu, 37 430 hab. Démembré de Sinpho en 1995, c'est le lieu de construction de la première centrale nucléaire du pays.
Pujŏn-gun (부전군; 赴戰郡), 48 351 hab. Région montagneuse autour du lac de Pujon, une retenue artificielle. La construction de ce barrage dans les années 1920 pendant l’occupation japonaise a couté la vie à 3000 employés à cause du manque de mesures de sécurité[8]. Ce plateau est situé à une altitude moyenne de 1490 m, il est riche en forêts. On y trouve des ours, des loutres et des plantes médicinales[9]. Il comprend une grosse fabrique de fécule de pommes de terre[10].
La province abrite treize trésors nationaux, essentiellement des temples bouddhistes. La villa royale et le château de Hamhŭng sont deux autres bâtiments remarquables. On y trouve aussi un musée d’histoire et un grand théâtre, ouvert en 1984.