Au début du XXe siècle, dans la Royal Navy, chaque classe de cuirassé possède sa classe de croiseurs cuirassés équivalente ; c'est le cas par exemple de la classe Minotaur, inspirée de la classe Lord Nelson. Ainsi en 1902, la classe Invincible est prévue pour être construite en parallèle d'une classe de cuirassés ; elle disposerait d'un blindage de 6 pouces (152 mm), de 2 tourelles doubles de canons de 9,2 pouces (234 mm), de 6 tourelles doubles de canons de 7,5 pouces (191 mm) et de machines développant 35 000 chevaux qui feraient filer 25 nœuds (46 km/h) aux navires. À la place, c'est la classe Minotaur qui est construite, mais le First Sea LordFisher les trouve trop lents à son goût. La guerre russo-japonaise donne un nouvel élan à la construction de croiseurs cuirassés, et Fisher met en avant l'idée qu'une grande vitesse leur serait suffisante pour éviter les obus de gros calibre. Un nouveau type de croiseurs cuirassés est étudié, basé sur le cuirassé HMS Dreadnought : il doit disposer de canons de 12 pouces, d'un blindage de 6 pouces et d'une vitesse de 25 nœuds (46 km/h). Ainsi naît le concept de croiseur de bataille, dont la grande vitesse compense le blindage moindre[1].
(en) Norman Friedman, Naval Weapons of World War One : Guns, Torpedoes, Mines and ASW Weapons of All Nations, Seaforth Publishing, [détail de l’édition]
(en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), [détail de l’édition]
(en) Robert K. Massie, Castles of Steel : Britain, Germany and the winning of the Great War at sea, Londres, Vintage Random House, (1re éd. 2003), 865 p. (ISBN978-0-099-52378-9)