L'hôtel de Chosal, connu aussi sous le nom de Maison de l'armateur, est un hôtel particulier du XVIIIe siècle situé à Dunkerque, dans le département du Nord.
Construit en 1748, il est inscrit sur la liste des monuments historiques depuis 1984[1].
Historique
Sur la site, se trouvait auparavant l’hôpital Saint Julien, fondé en 1452 pour accueillir les malades[2].
L'hôtel a été édifié pour Jean-Etienne de Closal, lieutenant du siège royal des traites (impôts indirects), négociant et armateur négrier de Dunkerque[3].
Les entrepôts, écuries, buanderie et citernes dans la cour sont détruits au 19e siècle[1].
Acquisition par la ville en 1977, le bâtiment est restauré l'année suivante par Charles Waldschmidt, architecte des Monuments historiques[1].
Ce bâtiment prestigieux, d'architecture classique, est loin du style flamand. Sur le fronton figure une sculpture provenant de l'ancien hôpital Saint-Julien qui se trouvait à cet emplacement. On peut y voir saint Julien l'Hospitalier qui fait passer une rivière à deux voyageurs[2].
Organisation
L'hôtel est conçu comme un lieu de travail offrant « toutes les commodités pour le commerce […] avec deux caves sous le corps du logis »[5] servant d’entrepôt et une tour de guet avertissant de l’arrivée des navires[2], et qui est le seul vestige de l'hôpital Saint-Julien[1].
Matériaux
Le bâtiment principal est en brique rouge, sauf les encadrements des portes et les pilastres à refends, qui sont en brique beige. À l'origine l'ensemble des bâtiments était couvert d'ardoise, actuellement sur brisis[1].
Protection patrimoniale
La façade et la toiture sur rue ; l'escalier intérieur avec sa cage ; et la tour de guet, sont inscrits par arrêté du 21 décembre 1984[1].
↑ ab et cAgathe Leyssens, « Dunkerque, port négrier au XVIIIe s. », Revue de l'Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie, (lire en ligne [archive])
↑Christian Pfister-Langanay, La traite négrière des ports du nord, Revue du Nord, , p. 811-827