Héliodore est un ministre ou vizir, littéralement « préposé aux affaires » (epi tôn pragmatôn), du roi séleucideSéleucos IV qu'il assassine en 175 av. J.-C.
Ce récit émaillé d'événements surnaturels semble être l'écho d'un conflit opposant le pouvoir séleucide et les autorités juives. Les Séleucides se débattent dans des problèmes financiers liés à la dette à verser aux Romains depuis la paix d'Apamée[3], alors que les autorités juives sont soucieuses de préserver l'autonomie financière du Temple. Au sein de la société juive, ce conflit est relayé par différents partis luttant pour prendre le pouvoir à Jérusalem et qui en profitent pour faire jouer leurs alliances politiques. Une inscription contenant la copie d'un ordre adressé par Séleucos IV à Héliodore a été retrouvée en Israël dans les années 2000. Cette stèle, dite « stèle d'Héliodore », indique la nomination d'un certain Olympiodore en tant qu'administrateur des sanctuaires de la satrapie de Cœlé-Syrie et Phénicie[4].
↑Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère : Des prêtres aux rabbins, Presses universitaires de France, , p. 305-306.
↑(en) Hannah M. Cotton et Michael Wörrle, « Seleukos IV to Heliodoros. A New Dossier of Royal Correspondence from Israel », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, (JSTOR20191205).
Voir aussi
Bibliographie
Édouard Will, Histoire politique du monde hellénistique 323-, Paris, Seuil, coll. « Points Histoire », (ISBN2-02-060387-X).