Le groupe d'artillerie coloniale de l'Émyrne (GACE) est une unité des troupes colonialesfrançaises en garnison dans la colonie de Madagascar. Il est stationné dans l'Émyrne, appellation française de l'Imerina, région centrale de l'île.
Création et différentes dénominations
1901 : création du 2e groupe d'artillerie coloniale de Madagascar
1903 : devient IIe groupe du régiment d'artillerie coloniale de l'Afrique orientale française
1904 : le régiment d'artillerie coloniale de l'Afrique orientale française est renommé 7e régiment d'artillerie coloniale (I/7e RAC)
1921 : devient batterie d'artillerie coloniale de l'Émyrne (BACE)
1929 : devient groupe autonome d'artillerie coloniale de l'Émyrne (GAACE)
1942 : devient batterie d'artillerie coloniale de l'Émyrne puis batterie de dépôt de l'Émyrne
1943 : devient 1re et 2e batteries de l'Émyrne puis groupe d'artillerie coloniale de l'Émyrne
1944 : devient centre d'organisation de l'artillerie de Madagascar
1945 : nouvelle formation du groupe d'artillerie coloniale de l'Émyrne
Création, Première Guerre mondiale et entre-deux-guerres
Le 2e groupe d'artillerie coloniale de Madagascar est formé le [1], à partir des 7e, 8e et 9ebatteries de montagne d'artillerie de marine arrivées sur l'île lors de l'invasion française de 1895. Il compte, en plus de ces trois batteries de montagne, une compagnie de conducteurs[2],[3]. Le groupe devient le le IIe groupe du régiment d'artillerie coloniale d'Afrique orientale française, puis IIe groupe du 7e régiment d'artillerie coloniale le [1].
Le , le 7e régiment d'artillerie coloniale est dissous et le IIe groupe devient la batterie d'artillerie coloniale de l'Émyrne[1], stationné à Tananarive (aujourd'hui Antananarivo). En 1929, la batterie est transformée en groupe d'artillerie coloniale de l'Émyrne[1], toujours à Tananarive[4],[5].
Seconde Guerre mondiale
Le , le groupe est réduit et redevient la batterie d'artillerie coloniale de l'Émyrne, puis batterie de dépôt de l'Émyrne le [1]. La batterie participe à la résistance vichyste à l'invasion britannique de Madagascar jusqu'à l'automne 1942[6].
Le , la batterie se dédouble et forme les 1re et 2e batteries de l'Émyrne. Le , la 2e batterie prend le nom de batterie de dépôt de l'Émyrne. Les deux batteries reforment le le groupe d'artillerie coloniale de l'Émyrne, qui est dissous le et devient centre d'organisation de l'artillerie de Madagascar. Celui-ci redonne naissance au groupe d'artillerie coloniale de l'Émyrne le [1], toujours à Tananarive, avec deux batteries tractées et une batterie hors-rang[7].
Après 1945
Le groupe d'artillerie coloniale de l'Émyrne participe de mars 1947 à avril 1948 aux opérations de répression de l'insurrection malgache de 1947. Il est dissous le et donne naissance au groupe d'artillerie coloniale de Madagascar (futur I/21e RAMa)[7].
Le groupe est recréé le sous le nom de groupe mixte d'artillerie coloniale de l'Émyrne en regroupant la batterie du détachement motorisé autonome de Madagascar et la compagnie d'instruction et de transport de Madagascar. Il devient Ier groupe du 13e RAMa le [1].
Insignes
Groupe d'artillerie coloniale de l'Émyrne
Insigne homologué H.465 en 1947, il présente une carte de l'« île rouge » surmontée d'un zébu chargeant. Il est ensuite repris par le GACM et I/21e RAMa en changeant le sigle[1].
Groupe mixte d'artillerie coloniale de l'Émyrne
Insigne homologué G.1436 en août 1957, il présente une tête de zébu sur deux canons croisés, dans une roue dentée (symbole de la motorisation). Il est ensuite repris par le I/13e RAMa en changeant le sigle[1].
↑Collection complète des lois, décrets, ordonnances, réglemens, avis du Conseil-d'Etat, vol. 101 : Année 1901, (BNF37578059, lire en ligne)
↑Journal militaire : contenant... les ordonnances... les nominations... l'annonce ou extrait des ouvrages..., (lire en ligne), p. 1117
↑« Répertoire, par arme, des corps de troupes », dans Listes d'ancienneté des officiers de l'armée active, (lire en ligne), p. 79
↑F. Lebert, « Les troupes coloniales en 1939-40 : la mobilisation et la période d'attente », L'Ancre d'Or, , p. 37 (lire en ligne)
↑Eric Nativel, « La “guérilla” des troupes vichystes à Madagascar en 1942 », Revue historique des Armées, vol. 210, no 1, , p. 49–60 (DOI10.3406/rharm.1998.4728, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bJacques Sicard, « L'armée française face à la rébellion malgache, 1947-1949 », Armes Militaria Magazine, no 261, , p. 51-60