Ces différents grands offices furent transformés progressivement par les Capétiens. Les Valois-Angoulême entreprirent de réformer la Cour royale avec le Conseil du Roi et les grands offices pour donner une plus grande efficacité à leurs actions.
Tous ces offices étaient à la disposition du roi, n’étant ni héréditaires ni vénaux. Toutefois les dignitaires étaient nommés à vie, excepté le garde des sceaux.
Les grands offices du XIe au XVIe siècle
Du règne d'Henri Ier (1031) à celui de Louis VIII (1226), les chartes et les lettres du roi étaient souscrites par :
le chancelier de France (administrateur de la justice et garde des grands et petits sceaux) ;
À partir de 1320, les chanceliers cessèrent de signer les lettres mais continuaient à y apposer le sceau.
Les grands offices du temps d'Henri III
Dans l’ordre hiérarchique fixé par une déclaration d'Henri III de 1582, on trouve :
le connétable de France, responsable des écuries royales, puis de l'administration et de la conduite des armées. La dignité a été supprimée en 1626 à la mort du dernier porteur de ce titre, le pouvoir important qu'il octroyait à son propriétaire pouvant faire ombrage au roi.
le chancelier de France, responsable du scellage et de l'expédition des actes royaux, puis chef de la justice ; le chancelier avait comme suppléant le garde des sceaux de France, qui assurait tous les devoirs du chancelier en cas de disgrâce de celui-ci ;
le grand maître de l’artillerie, responsable de l’artillerie, des sièges et de l’approvisionnement en armes ; cette charge a été érigée en grand office de la couronne par Henri IV en 1601 et supprimée par Louis XV en 1755 ;
Cependant, un certain nombre d’offices de la cour du roi hérités de l’époque médiévale sont considérés a posteriori comme des grands offices de la couronne :
le sénéchal de France, chef de la maison royale et des armées ; dignité supprimée en 1191 ;
Les trois derniers offices ne sont pas toujours inclus dans la liste des grands offices de la couronne.
Notes et références
↑Édit qui crée l’office de grand voyer de France et délimite ses attributions. Le grand voyer a « autorité et superintendance sur tous les voyers établis » créés par offices dans différentes villes.
Voir aussi
Bibliographie
Lucien Bély (sous la direction de), Dictionnaire de l'Ancien Régime, Presses universitaires de France - Paris - 2003 - (ISBN9 782 130 540 335)