Le , le ministère des Affaires sociales est créé ; son premier titulaire est Mohamed Salah Mzali. Le ministère des Habous qu’il dirige disparaît, rattaché au grand vizirat. Ce nouveau ministère comprend d’une part la Santé publique et l’Assistance et d’autre part le Travail et la Prévoyance sociale.
Pour la première fois, un ministre tunisien assume pleinement la responsabilité de ses fonctions sans avoir besoin du visa de l’agent de contrôle français qui le surveille[4]. C'est aussi la première fois que de hauts fonctionnaires français se retrouvent sous l'autorité d'un ministre tunisien. Un médecin-colonel croit bon d'ironiser à ce propos : « Maintenant que nous sommes coiffés par un chef indigène, il ne nous reste plus qu'à nous coiffer de la chéchia ». Le résident général Charles Mast ne lui pardonne pas et, malgré les intercessions, le remet à la disposition de l'armée[5].
Le , Jean Mons est nommé résident général en remplacement du général Charles Mast, avec la mission d’introduire des « réformes substantielles »[6]. Baccouche — que Mohamed Salah Mzali considérait comme une « nullité sympathique »[7] — ne pouvant être l’homme de la situation, un nouveau gouvernement est désigné.
Notes et références
↑Omar Khlifi, Moncef Bey, le roi martyr, éd. MC-Editions, Carthage, 2006, p. 196
↑Mohamed Salah Mzali, Au fil de ma vie, éd. Hassan Mzali, Tunis, 1972, p. 166
↑Mahmoud El Materi avait changé l’appellation du poste en ministre de l’Intérieur lors du précédent gouvernement. Il reprend son ancienne appellation.