Giblet Gravy est enregistré la même année ou Benson joue sur un album de Miles Davis dont il emprunte la section rythmique, Herbie Hancock et Ron Carter. Un des objectifs de l’album est de présenter le jeune guitariste de 25 ans comme le nouveau Wes Montgomery, ce qui explique les nombreuses reprises de tubes du jour, une pratique fréquente de Montgomery, avec des versions réarrangées de Sunny, Walk On By ou encore Groovin'. La volonté d’obtenir un son actuel passe aussi par l’appel à l’arrangeur Tom McIntosh qui sollicite une section de cuivres et des chœurs occasionnels[1],[2].
Nat Hentoff décrit ainsi l’album : «En écoutant cet album, je n’arrivais pas à m’ôter le mot "grooving" de l’esprit. […] Au lieu d’analyser, j’ai été emporté dans la musique par le son fort et profond de Benson, sa souplesse, sa pulsation irrésistible, et l’autorité joyeuse avec laquelle il joue[3]. »