Geneviève Fauconnier est élevée dans une atmosphère très religieuse, dans un cocon familial où l’instruction primaire est prise en charge par la mère. Jacques Chardonne venait leur rendre visite presque quotidiennement dans leur maison de Barbezieux où elle passe son enfance[1].
Les liens entre les deux familles étaient très anciens et très forts, il demandera plus tard à Geneviève de raconter leur enfance exceptionnelle dans son livre Évocations. La période trouble de la guerre et des divergences de convictions au sujet de la collaboration avec les Allemands, les séparèrent par la suite.
Son frère Henri Fauconnier l'invite en Malaisie au début de 1910 ; Geneviève se marie à Kuala-Lumpur en 1915 avec René van den Berg de nationalité belge, ami de son frère et également planteur de caoutchouc comme lui. [2],[3]
Après la Première Guerre mondiale, ils vivent à Fontenay-aux-Roses, son mari tient une librairie d'art à Montparnasse. En 1926, elle choisit de s'installer dans la ferme familiale en Haute-Saintonge où elle élève ses cinq enfants tout en continuant d'écrire. C'est dans ce logis, au sommet d'une colline, que le prix Femina vint la surprendre.
En 1964, elle fut membre fondateur de l'Académie d'Angoumois[4].
Geneviève Fauconnier décède en 1969 dans sa propriété de Saint-Palais-de-Négrignac. Elle a laissé une œuvre de qualité, des souvenirs, des livres pour enfants, des romans.
Œuvres
Ses romans ont fait l'objet de plusieurs éditions et de traductions :
Les trois petits enfants bleus. Ce roman figure la découverte de la campagne par des enfants de la ville. Ils se mettent peu à peu à comprendre l'infinie variété de l'herbe ou des oiseaux alors qu'ils ne connaissaient que l'uniformité du gazon et quelques pauvres moineaux de Paris… À travers les saisons, le grand détail des changements de la nature, fait miroir à la vie réglée des maîtres de métairie du sud charentais. Et au-delà du miroir, le rêve entretenu des petits bleus, trois enfants imaginés comme s'échappant du décor d'une toile de Jouy. Il s'agit du premier roman de Geneviève Fauconnier.
1927 - Édition Originale Stock Delamain et Boutelleau (Paris - collection Maïa) - Dessins de Marie Fauconnier.
1934 - Édition Delagrave (Paris) - Illustrations Edy Legrand - Texte incomplet (de nombreux paragraphes ou phrases sont omis, le texte n’est ni réécrit, ni résumé).
1948 - Traduction en Néerlandais, De drie blauwe kinderen de Beatrice Willing – Edition De Driehoek’s Graveland - Dessins de Joh Bottema.
1995 - Édition Le Croit Vif (Paris)
Micheline à bord du Nibong
1932 - Édition originale J. de Gigord (Paris) - Croquis de Marie Fauconnier
Claude. Entre l’évocation si pleine de charme d’une enfance provinciale au début du siècle et la révolte intérieure de la narratrice, le personnage de Claude semble se façonner à travers les gestes et les objets quotidiens que bien souvent on ne remarque plus. Se sentant devenir à la fois étrangère et étrangement sensible à ce qui l’entoure, Claude touche, parce qu’elle figure de façon finalement paisible les blessures enfouies en chacun de ses lecteurs. Un portrait de femme inoubliable… Et de toutes les époques, de tous les continents. Son immense succès montre à quel point une narratrice d’une bourgade du sud charentais peut atteindre à l’universel.
1933 - Édition originale Stock Delamain et Boutelleau (Paris) - Prix Fémina 1933[6].
1936 - Édition J. Ferenczi et Fils (Paris) - Illustré par Jean de Botton.
1937 - Traduction en Anglais, Claude de Lauren Ford - Edition Macmillan Company (New York) + Edition Cassell & Company (Londres) - Dessins de Lauren Ford.
1942 - Traduction en Catalan, Claudia de Javier Barcelo (pseudonyme de Carles Riba pendant son exil en France) - Edition Lauro (Barcelone), collection Aretusa[7]
1995 - Édition Le Croit Vif, Paris.
Les étangs de la Double. L'attachement au passé, le désir d'identité, les envies farouches générées par la possession de la terre, tout se conjugue pour mener au drame, puis à une harmonie retrouvée. On peut lire Les Etangs de la Double comme un « policier d'une qualité inconnue » (Jacques Chardonne), ou comme un morceau d'anthologie sur la vie des petits hobereaux du sud charentais, ou encore comme un portrait de femme tout en couleurs intérieures. Ce roman est probablement le plus achevé de l'œuvre de Geneviève Fauconnier.
1935 - Édition originale Stock.
1942 - Traduction en Espagnol, Las lagunas de la Double de par Luis Jorda – Édition Anfora (Madrid) - Dessin page de garde peint à la main par Juan Commeleran.
1995 - Édition Le Croit Vif, Paris.
2020 - Édition La Geste, Niort
Pastorale. Ce roman, ainsi que Christine et les Micocouliers devaient faire partie d’une œuvre, composées de quatre romans, intitulée La Joie parfaite. Ils portaient les titres Pastorale, Andante, Quasi una fantasia et Finale. L’idée d’une saga a été abandonnée, Andante est devenu Christine et les Micocouliers.
1942 - Édition originale Stock Delamain et Boutelleau (Paris) - Dessins de Démétrios Galanis
1995 - Édition Omnibus - Recueil Gens de Charente et Poitou
Christine et les Micocouliers
1948 - Édition originale Stock Delamain et Boutelleau, Paris.
Les Enfances du Christ
1956 - Édition originale La Palatine.
1960 - Traduction en Espagnol, La infancia de Christo de Felipe Ximenez de Sandoval – Edition Stvdivm (Madrid), collection Biblicas