La réaction est endothermique, de sorte que le carburant doit être constamment réchauffé pour maintenir la réaction. Cela se faisait habituellement en alternant le flux de vapeur avec un flux d'air. La chaleur nécessaire est fournie par la combustion du coke :
En théorie, pour fabriquer 6 l de gaz à l'eau, 5 l d'air sont requis mais, pour éviter la contamination avec du diazote (ce qui génèrerait des oxydes d'azote si la température était très élevée), l'énergie peut être fournie par la combustion du coke par du dioxygène pur, donnant du monoxyde de carbone :
Dans ce cas, 1 l de dioxygène produira 5,3 l de gaz à l'eau pur.
Histoire
La réaction de conversion eau-gaz ou réaction du gaz à l'eau a été découverte par le physicien italien Felice Fontana en 1780. Du gaz à l'eau a été produit en Angleterre dès 1828 en insufflant de la vapeur d'eau à travers du coke porté au rouge. Le gaz à l'eau a parfois été enrichi en carbone par des vapeurs d'essence selon un procédé inventé par Lewis Thompson[1] et Hind[2], afin d'être utilisé comme carburant.
↑(en) Singer, Charles Joseph; Raper, Richard. A history of technology : edited by Charles Singer... [et al.]. Clarendon Press, 1954-1978, Vol 5. "The use of mineral oil" p. 119. Charles Singer affirme également dans son Histoire de la technologie qu'aux États-Unis le gaz naturel a souvent été utilisé pour la carburation.