L'imago d’Aporia crataegi est un assez grand papillon d'une envergure de 5,5 à 7,5 cm[5], aux ailes blanches nervurées de noir. Cet aspect caractéristique est à l'origine de son nom anglais de « Black-veined White ». La femelle se distingue du mâle par la présence d'une bordure marron à la base de la côte des ailes antérieures.
Avec l'âge, en perdant leurs écailles, les ailes peuvent devenir translucides, tout en conservant leurs nervures noires. Le revers des ailes peut présenter une suffusion d'écailles sombres d'intensité variable.
Aporia crataegi ♂
Aporia crataegi ♂ △
Aporia crataegi ♀
Aporia crataegi ♀ △
Premiers stades
Les œufs sont jaune vif. Les chenilles sont velues, avec une tête noire et un dos noir orné de bandes rousses alors que leur ventre est gris[6].
La chrysalide est jaune.
L'espèce est univoltine, et les papillons de son unique génération annuelle volent d'avril-mai à juillet-août. C'est généralement en juillet qu'ils sont le plus abondant[réf. souhaitée].
En France métropolitaine, il est absent de Corse et il est ou a été présent dans tous les départements du continent, mais il est devenu rare et en voie de disparition dans un grand nombre d'entre eux[10],[11]. Autrefois, il abondait tellement qu'il était faussement considéré comme nuisible. Le développement de l'agriculture intensive a fait disparaître peu à peu ses habitats de reproduction. Les vergers ont été détruits et les haies arrachées supprimant les plantes dont se nourrissent les chenilles. L'utilisation massive et non raisonnée des pesticides contre les insectes ravageurs lui ont été très nocifs[réf. souhaitée]. Il est encore relativement commun dans les zones montagneuses, en particulier au-delà de 800 mètres d'altitude où l'agriculture est plus extensive.
Biotopes
Le Gazé fréquente les lieux découverts, les broussailles où poussent les aubépines et le prunellier, les vergers où il trouve ses plantes hôtes, ainsi que les zones fleuries de chardons et autres astéracées (composées).
Selon l’Observatoire des papillons, ce papillon autrefois commun en France semble presque disparu du Nord, du Nord-Est et du Bassin parisien, probablement à la suite du développement d'une agriculture intensive (pesticides), à l’arrachage des haies et des vergers qui auraient détruit son habitat et en particulier les haies et buissons d'aubépine, plante hôte nourrissant principalement sa chenille qui ne s'est vraiment maintenue que dans les régions bocagères ou d’élevage extensif (Massif central et Alpes)[13].
Autrefois considéré comme nuisible, tellement il abondait dans les vergers, il est aujourd’hui menacé par l’utilisation accrue des pesticides et la destruction du bocage.
↑D. J. Carter et B. Hargreaves, Guide des chenilles d'Europe : les chenilles de plus de 500 espèces de papillons sur 165 plantes hôtes, Paris, Delachaux et Niestlé, , 311 p. (ISBN978-2-603-01444-8).
↑Michael Chinery, Insectes de France et d'Europe occidentale, Paris, Flammarion, , p. 114.
↑Higgins, Hargreaves et Lhonoré, Guide complet des Papillons d'Europe et d'Afrique du nord, Delachaux et Niestlé, , p. 32.
Tom Tolman et Richard Lewington, Guide des papillons d'Europe et d'Afrique du Nord, les Guides du Naturaliste, Delachaux et Niestlé, Paris 1999 - 2009 (ISBN978-2-603-01649-7)
Michael Chinery (trad. Patrice Leraut), Photoguide des papillons d'Europe, Delachaux et Niestlé, coll. « Les photo-guides du naturaliste », , 676 p. (ISBN978-2-603-01114-0)
Stéphane Claerebout, Clé de détermination photographique des papillons de jour de Belgique, 2010, Cercles des Naturalistes de Belgique ASBL, éditeur responsable: Léon Woué D/2010/3152/224b ISSN 0773-9419