Avec environ 4 000 individus recensés en 2017, le Garrano est une race rare.
Histoire
Une étude espagnole le rattache au tronc des races de chevaux dites Cantabriques-pyrénéennes (cántabro-pirenaico)[1], ce qui l'apparente à l'Asturcón, à la Jaca Navarra, au Mérens et au Pottok[2].
Un premier plan de sauvegarde est mis en place durant les années 1970[3].
Cette race très ancienne vit toujours en semi-liberté (les chevaux sont laissés toute l'année en montagne) dans le parc national de Peneda-Geres. Le Garrano doit son nom à une région au Nord du Portugal, le Minho, dont il est originaire. Cette race serait l’ancêtre de l’Andalou et du Galicien. Le Garrano a influencé d’autres races et a subi l'influence de l'Arabe, perdant ses caractéristiques originelles.
Il est rattaché au groupe des poneys du Nord de la péninsule ibérique[5]. D'après CAB International, il toise de 1,22 m à 1,42 m[5]. La base de données DAD-IS cite une fourchette plus réduite, de 1,20 m à 1,28 m, pour un poids de 300 à 350 kg[4].
Le Garrano présente le profil de tête typique du poney celte, en forme de « S » aplati, dit « profil romain »[5].
C'est un poney docile et intelligent.
La robe est de couleur sombre[5]. Elle est généralement baie, mais environ 30 % des poneys sont porteurs de l'allèle récessif codant la robe alezane[6].
Le Garrano a naturellement des allures supplémentaires[5]. Il est tout particulièrement adapté aux régions montagneuses[4].
La sélection et la gestion de la race sont assurées par le Serviço nacional Condélico and Associação Nacional de Criadores de Cavalos Raça Garrano[4].
Utilisations
Ces poneys sont montés, bâtés[5], et attelés[4]. Ils sont appréciés pour le travail à la ferme. Ils sont généralement utilisés dans les courses traditionnelles annuelles appelées Corridas de passo travado à Ponte de Lima, au Portugal.
Le Garrano est signalé comme une race rare (2018), native du Portugal, propre plus précisément aux régions montagneuses du Nord-Ouest de ce pays[4]. En 2017, la population se situe autour des 4 000 individus, avec une tendance à la hausse[4].
Notes et références
↑(es) Jesús Ignacio Fernández Domingo, El caballo y el derecho civil, Editorial Reus, 2010, (ISBN8429016082 et 9788429016086), p. 22
↑(es) Doctor Jesús María Martínez Sáiz, Estudio de la variabilidad genética de la raza equina el caballo Losino, Tesis doctorales - Universidad de Murcia, 2004, (ISBN8483714469 et 9788483714461), p. 180
↑(en) L.J. Roy, I. Álvarez, I. Fernández, M. Valera, J. Jordana, A. Beja-Pereira, J.P. Gutiérrez, L. Payeras, E. Gómez et F. Goyache, « Allelic frequencies of MC1r and ASIP genes in Iberian horses » dans Book of Abstracts of the 56th Annual Meeting of the European Association of Animal Production, vol. 11, [lire en ligne].
[Ferreira da Silva 2009] Cécile et François Ferreira da Silva, « Une race équine menacée: le poney Garrano », Cheval Savoir, no 1, (lire en ligne)
[Pereira 2008] Carlos Pereira, « Le poney garrano, une race autochtone, sa valorisation dans les courses de pays et dans les pratiques équestres (attelage, équitation de tradition, dressage…) », Ethnozootechnie, CREPAL – Université Paris III Sorbonne Nouvelle, no 82,
[Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN1-84593-466-0, OCLC948839453), « Garrano ».