La Scottish Rugby Union (SRU) est la fédération chargée d’organiser et de gérer le rugby à XV en Écosse.
Le SRU dirige les équipes nationales écossaises, et chapeaute les compétitions de clubs (242 lui sont affiliés) chez les hommes, les femmes et les jeunes (environ 25 000 licenciés et 1 300 arbitres). Elle gère aussi les arbitres et des formations pour les entraîneurs. Elle possède également le stade de Murrayfield d’Édimbourg où l’équipe nationale joue presque toutes ses rencontres à domicile.
En 1886, la SFU se joint à ses homologues du pays de Galles et d’Irlande pour former l’International Rugby Football Board, qui régit toujours le rugby au niveau international.
En 1924, la fédération adopte son nom actuel de Scottish Rugby Union (SRU)[5].
Jusqu’en 1972-73, il n’y avait pas de championnat organisé, comme en France par exemple. La peur de voir la pureté du rugby à XV se dissoudre dans des affrontements toujours plus âpres et l’éthique amateur disparaître à cause d’équipes prêtes à tout faire pour gagner ou ne pas perdre, comme débaucher des joueurs d’un autre club voire les payer, rendait les dirigeants très méfiants. Les clubs écossais participaient toutefois à un championnat officieux. Comme leurs homologues gallois et anglais, ils jouaient un nombre de matches variant d’une année sur l’autre et d’un club à l’autre, avec des affrontements traditionnels annuels, certains affrontant les meilleurs, certains ayant des calendriers plus faibles que les autres. En fin de saison, les journaux établissaient un classement difficile à comprendre et qui n’avait guère de valeur.
La fédération écossaise (Scottish Rugby Union, SRU) décida alors de réorganiser le fonctionnement de ses compétitions, devenant ainsi la première des îles Britanniques à créer un championnat officiel. À compter de la saison 1973-74, les clubs furent répartis dans six divisions avec un système de promotion et de relégation entre les niveaux. Ce nouveau plan convenait aux clubs « civils », mais les équipes représentant des clubs d’anciens élèves (de nombreux noms de clubs comportent les initiales FP, c’est-à-dire Former Pupils ou « anciens élèves »), très répandus en Écosse, durent abandonner leur mode de recrutement exclusif pour s’ouvrir eux aussi afin de demeurer compétitifs. Ceux qui résistèrent déclinèrent inexorablement.
Après le Tournoi de 1989, la Fédération envisage que l'hymne britannique God Save the Queen ne soit plus joué avant chaque match de l'équipe d'Écosse[6]. L'hymne Flower of Scotland est alors sélectionné[6]. Après une première interprétation contre l'équipe de France, il est à nouveau joué pour le deuxième match à domicile du Tournoi, contre l'Angleterre[7]. Ce dernier match décisif à Murrayfield est celui qui départagerait les deux équipes pour le gain du Grand Chelem ; l'Écosse remporta d'ailleurs ce match.
Organisation et réforme récentes
Au début des années 1990, la SRU ajoute à son calendrier une compétition à élimination directe ouverte à tous ses clubs. Après quatre éditions de la Alloa Brewery Cup ou Alloa Cup, elle lance la vraie coupe nationale en 1995, dont la première édition est remportée par Hawick.
L'autre grande réforme se produit après le passage au professionnalisme, en 1996. Comprenant que ses clubs auront du mal à exister en Coupe d'Europe, la SRU décide de former un niveau supranational en regroupant les clubs et les joueurs à l’intérieur de quatre zones, dont sera issue une franchise professionnelle apte à être compétitive dans la compétition européenne et dans la Celtic League qui met aux prises des clubs gallois, irlandais et écossais. Cela doit aussi permettre à l'équipe nationale de puiser dans un vivier de meilleure qualité.
Comme la WRU au pays de Galles, la SRU bâtit un plan de « rugby régional » autour de quatre franchises basées sur les quatre régions traditionnelles : les Border Reivers (région des Borders, au sud), Édimbourg Rugby, Glasgow Rugby et les Caledonia Reds (nord et centre). Au bout de deux ans, les joueurs évoluent presque exclusivement au sein des franchises, même s'ils sont obligatoirement licenciés dans un club.
En 1998, de graves problèmes financiers obligent la fédération à regrouper les franchises en seulement deux équipes, Édimbourg et Glasgow. La faute notamment à une dette colossale due à la rénovation du stade de Murrayfield. Les Borders sont reformés en 2002, si bien que trois franchises écossaises ont participé aux compétitions internationales. La franchise des Borders est dissoute à la fin de la saison 2006-07.
En 2023, la SRU limite la pratique du rugby au rugby sans contact pour les femmes transsexuelles[8].
La fédération boucle l'exercice 2023-2024 avec un déficit de dix millions de livres. Des mesures de réduction des dépenses sont prises avec pour objectif de dégager des bénéfices à partir de la saison 2026-2027[9].
[Bath 2007] (en) Richard Bath (préf. Gavin Hastings), The Scotland Rugby Miscellany, Londres, Vision Sports Publishing Ltd, , 152 p. (ISBN978-1-905326-24-2)
[English 2020] (en) Tom English, The Grudge : Two Nations, One Match, No Holds Barred, Édimbourg, Polaris Publishing, , 2e éd. (1re éd. 2011), 288 p. (ISBN978-1909715837)