Pendant la Première Guerre mondiale, l'Allemagne est la première nation à subir l'apparition massive des chars d'assaut[1]. Afin de contrer cette menace, elle cherche tout d'abord à créer un type de cartouche adapté pour son fusil standard mais le résultat est clairement insuffisant. Les ingénieurs créent donc en 1918 un fusil destiné à cet emploi.
Ce type d'arme se multiplie pendant l'Entre-deux-guerres et sera largement employé au début de la Seconde Guerre mondiale mais les blindages, de plus en plus épais, la rendent de moins en moins efficace. L'introduction, au milieu de la guerre, des lance-roquettesantichars rend les fusils antichars obsolètes mais ils restent cependant utilisés par certaines nations, faute de mieux, notamment par les forces nord-coréennes et chinoises lors de la guerre de Corée.
Depuis les années 1980, des fusils de précision de grande puissance (tel le Barrett M82) faisant penser aux fusils antichars font une apparition dans les arsenaux militaires mais ils sont surtout destinés à détruire des cibles peu ou pas blindées à longue distance.
Types de fusils antichars
On peut considérer qu'il existe deux types de fusils antichars :
les fusils de calibre7,92 mm à 14,5 mm pour un poids de 10 à 20kg, transportables par un homme ;
les fusils de calibre 20 mm, pour un poids de 45 kg à 70 kg, qui ne sont pas transportables par un homme seul.
Fabricants
Les pays suivants ont fabriqué ou fabriquent des fusils antichars :
Alors que les autres belligérants de la Seconde Guerre mondiale remplacent leurs fusils antichars par des engins explosifs, grenades à fusil, lance-grenades (PIAT, Panzerfaust) ou lance-roquettes (Bazooka, Panzerschreck), l'Armée soviétique conserve en dotation ses fusils antichars jusqu'en 1945. Puissants, ils demeurent en effet efficaces contre les flancs des chars moyens (Panzer IV), les blindés légers, voire pour percer des murs de briques dans le cadre du combat urbain. Ce sont les fusils suivants :