Dès l'âge de 12 ans, Ulric-Aimé entre en communauté dans la congrégation de Sainte-Croix[3], il prononce ses vœux perpétuels et prend l'habit le , Ulric-Aimé Paradis porte désormais le nom de frère Jérôme[4],[5].
La carrière d'enseignant du frère Jérôme commence en 1921, à l'école Beaudet, à Ville Saint-Laurent. À l'âge de 25 ans, en 1927, sa communauté l'envoie au collège Notre-Dame, à Montréal. Sauf pour un exil de 1948 à 1958, il y réside toute sa vie. Pédagogue remarquable, le frère Jérôme enseigne durant plus de 70 ans, à près de 10 000 élèves.
Jérôme, un frère jazzé parait en 1969, en 85 pages, Guy Robert retrace les principaux jalons d'un itinéraire souvent difficile et les éléments d'une conception de l'art et de la pédagogie qui s’expriment par des expressions théoriques, claires et simples. Guy Robert reconnait déjà l'importance historique de la double activité pédagogique et artistique du frère Jérôme. Pour souligner les liens intimes qui unissent en lui l'artiste et le pédagogue, il notera :
Un professeur qui ne pratique pas son art dans une optique de créativité ne peut être que médiocre dans son enseignement.
« … l'histoire de mon atelier est un peu celle de tous les ateliers de collèges depuis trente ans : on vivote à travers les déménagements de locaux et la menace permanente de disparition partielle ou totale. »
— Frère Jérôme, dans : Guy Robert, Jérôme un frère jazzé, 1969[7].
↑[La vie et la carrière artistique du frère Jérôme] Charles Bourget, « La vie et la carrière artistique du frère Jérôme », sur Vie des arts, (consulté le ) : « En conciliant les valeurs chrétiennes
et l'attitude incendiaire d'une peinture abstraite qui se veut autonome, au point de revendiquer
l'anticléricalisme, il montre qu'en art on peut réconcilier l'inconciliable. »
↑André Martin, « Frère Jérôme, de l’art de la pédagogie et de la pédagogie de l’art » [PDF], Vie des arts, sur Érudi, La Société La Vie des Arts, 1980, (consulté le ) : « D'autres trouveront leur chemin grâce à ce pédagogue de la confiance et de la créativité, méfiant à l'égard des jargons hermétiques », p. 4
↑« Fonds d'archives du Frère Jérôme » (Histoire administrative ou Notice biographique), sur Université du Québec à Montréal, (consulté le ) : « Dénonçant le conformisme, il plaidera tout au long de sa vie pour la liberté de l'expression fondée sur "l'émotion". »