Friedrich Hegar, né dans une famille de musiciens issus de Darmstadt, était le fils d'Ernst Friedrich Hegar, un professeur de musique, qui a également travaillé comme marchand de piano à Bâle. Friedrich Hegar a été initié au violon, à la théorie musicale et à la composition. À la fin des années 1850, il a entrepris des études de composition au Conservatoire de Leipzig. Après en être sorti diplômé en 1860, il a travaillé comme chef d'orchestre à Varsovie. Un an plus tard, il est allé à Guebwiller en Alsace, où il était vice-maître de chapelle sous Jules Stockhausen. En 1863 à Zurich, il est devenu chef d'orchestre de l'orchestre local, qui est devenu plus tard le Tonhalle de Zurich. Cela a été fait à la demande de Theodor Kirchner, avec qui il a entretenu des relations très amicales pendant de nombreuses années. Il a occupé ce poste jusqu'en 1903. À partir de 1865, il a dirigé aussi le Chœur mixte de Zurich et a également été chef d'orchestre au théâtre de Zurich. En même temps, il s'est impliqué dans la Allgemeinen Musik-Gesellschaft (AMG). À partir de 1914, Friedrich Hegar a dirigé le Conservatoire de Zurich, qui a été fondé à son initiative. Il est mort en 1927 à Zurich et a été enterré dans le cimetière de Fluntern[2].
Hegar a eu dans la seconde moitié du XIXe siècle et au début du XXe siècle une influence essentielle pour le développement de la musique à Zurich et en Suisse. En tant que chef du Tonhallenvereins, il a amené l'orchestre à une renommée internationale. Comme directeur du Conservatoire de Zurich, il a constamment amélioré la formation des jeunes musiciens. Parmi ses élèves, on trouve : Joseph Lauber. En tant que chef de chœur, il a travaillé au développement des chœurs d'hommes. Ses compositions comprennent essentiellement des lieder, des chœurs et des compositions instrumentales. Sous sa direction, plusieurs festivals de musique ont eu lieu à Zurich et en 1900, la première Tonkünstlerfest suisse s'est faite à Zurich.