Les différents dialectes du patois fribourgeois sont :
gruvérin (Gruyère et Veveyse) ;
patois de la Haute-Glâne ;
broyard ;
kouètse (patois de la plaine, notamment la Sarine-Campagne).
Histoire
Carte des dialectes du francoprovençal. La partie romande du canton de Fribourg fait partie du domaine linguistique francoprovençal.
En 1886, l'usage du patois devient interdit dans les écoles du canton de Fribourg [2],[3]. Le règlement scolaire dispose que « l'usage du patois est sévèrement interdit dans les écoles. La langue française et l’allemand grammatical sont seuls admis dans l’enseignement [...] Les instituteurs veillent à ce qu’il en soit de même en dehors de l’école et dans les conversations entre les enfants. » À la fin du XIXe siècle, les enfants parlaient déjà en français dans la rue à Morat, tandis que les adultes utilisaient encore presque exclusivement le patois, et en Gruyère même des gens venant de Suisse allemande ou de Prusse parlaient le patois avec les enfants [3]. L'interdiction de l'usage du patois perdurera jusqu'en 1961 [4],[3], date à laquelle le député Joseph Brodard (plus connu comme étant le compositeur « Dzojè a Marc ») la fera abroger.
Écrivains patoisants
L'Abbé Max Bielmann, curé de Crésuz
L'Abbé François-Xavier Brodard, dit Jévié, curé de La Roche (1903-1978)
Joseph Toffel, écrivain de comédies, pièces et chants en patois (1918-1996)
Orthographe
Lettre
Prononciation
Exemple
Commentaire
p
[p]
portâ – ‚apporter‘
b
[b]
bêre – ‚boire‘
t
[t]
la grandzèta – ‚la grange‘
d
[d]
demindze – ‚dimanche‘
k
[k]
l‘ekoula – ‚l'école‘
g
[ɡ]
la gajèta – ‚le journal‘
m
[m]
l‘omo – ‚l'homme‘
n
[n]
kemouna – ‚commune‘
ny
[ɲ]
la montanye – ‚la montagne‘
f
[f]
forèthê – ‚forestier‘
v
[v]
vayà – ‚valeur‘
th
[θ], [x]
le lathi – ‚le lait‘(prononcé comme [θ]).
s
[s]
Supyêra – ‚Surpierre (municipalité de la Broye)‘
z
[z]
Promazin – ‚Promasens (localité de Glâne)‘
ch
[ʃ]
la chèrpin – ‚le serpent‘
j
[ʒ]
pèjan – ‚lourd‘
hy
[ç]
la hyà – ‚la crème‘
h
[h]
ha dzà – ‚la forêt‘
r
[r], [ʁ], ou [ɹ]
fére – ‚faire‘ (prononcé comme [ʁ]).
l
[l]
la lê – ‚la loi‘
y
[j]
la famiye – ‚la famille‘
ly
[ʎ]
la filye – ‚la fille‘
ts
[ts]
le tsan – ‚le chant‘
dz
[dz]
dzouno – ‚jeune‘
tch, ty
[tʃ]
la tchivra – ‚la chèvre‘
Deux variantes orthographiques existent et sont toutes deux répandues.
dj, dy
[dʒ]
le bolondyi – ‚le boulanger‘
Deux variantes orthographiques existent et sont toutes deux répandues.
i
[i]
diridji – ‚diriger‘
u
[y]
le pu – ‚le coq‘
ce son existe aussi en semi-voyelle; [ɥ] comme dans l‘ivuè – ‚l'eau‘
ou
[u]
le bou – ‚le bois‘
ce son existe aussi en semi-voyelle; [w] comme dans le dzoua – ‚le jour‘
é
[e]
la né – ‚la nuit‘
eu
[ø]
moncheu – ‚monsieur‘
ô
[o]
la chô – ‚le sel‘
è
[ɛ]
la fèna – ‚la femme‘
o
[ɔ]
le bochè – ‚le tonneau‘
e
[ə]
delon – ‚lundi‘
Cette lettre est muette lorsqu'elle apparaît à la fin d'un mot.
ê
[æ]
la chê – ‚la haie‘
a
[a]
la vatse – ‚la vache‘
à
[ɑ]
le bà – ‚le bœuf‘
â
[ɒ]
demâ – ‚mardi‘
Par le passé, ce son était souvent retranscrit <ao>.
in
[ə̃]
kontin – ‚content‘
on
[ɔ̃]
la méjon – ‚la maison‘
Comme en français, lorsque le <n> fait partie de la syllabe suivante, les deux lettres sont prononcées séparément, comme dans la dona – ‚la mère‘.
an
[ɑ̃]
le pan – ‚le pain‘
Grammaire
Substantif
Le patois fribourgeois connaît deux genres grammaticaux; le masculin et le féminin. Pour chacun, il existe un article défini et un article indéfini. Contrairement au français, le genre d'un nom est partiellement identifié par sa terminaison. Les noms se terminant par -o sont toujours masculins, tandis que les mots terminant par -a sont féminins.
L'article défini du masculin est le ou l:
En patois fribourgeois, les articles partitifs sont dou pour les noms masculins lorsque le nom qui suit commence par une consonne, et dè l, lorsque le nom qui suit commence par une voyelle:
dou buro ‚du beurre‘
dè l’ivouè ‚de l'eau‘
Ces articles partitifs correspondent à ceux du français du et de l,, comme dans les phrases je reviens du bureau et j'ai besoin de l'aspirateur.
L'article partitif du féminin est, tout comme en français, toujours de la:
de la farna ‚de la farine‘
L'article partitif des pluriels est toujours di: (équivalent du français: des)
Le genre des mots en patois fribourgeois est pour la plupart du temps identique au genre associé aux mots équivelents en français. Cependant, il existe des exceptions comme: la demindze mais le dimanche en français, la chô, mais le sel, le pre mais la poire ou encore le rèlodzo mais la pendule[6].
Il est possible de changer le genre d'un nom en y ajoutant/modifiant le suffixe; le pudzin ,le poussin (mâle)' et la pudzèna ,le poussin (femelle)'; le bolondji ,le boulanger' et la bolondjire ,la boulangère', ou encore le payijan ,le paysan' et la payijanna ,la paysanne'. Cependant, certains noms changent complètement lorsqu'ils passent d'un genre à l'autre; le pu ,le coq' mais la dzeniye ,la poule'; le bà ,le bœuf' mais la vatse ,la vache'; ou encore on tsavô ,un cheval' mais oun'èga ,une jument'.
L'article défini du pluriel est lè, tandis que l'article indéfini du pluriel est di, Ces articles sont les mêmes au masculin et au féminin. Au masculin, la terminaison des noms au singulier et au pluriel reste la même:
l‘omo ‚l'homme‘ → lè j‘omo ‚les hommes‘
Au féminin, la terminaison des noms eu pluriel prend parfois le suffixe -è:
En patois fribourgeois, l’adjectif s’accorde en genre et en nombre avec le nom. Au masculin singulier, l’adjectif se termine généralement en –o, alors qu’au féminin, il se termine généralement en –a:
lordo → lorda (lourd)
dzouno → dzouna (jeune)
pouro → poura (pauvre)
Cependant, certains adjectifs se terminant en –o au masculin, se terminent au féminin en –e:
lârdzo → lârdze (large)
châdzo → châdze (sage)
krouyo → krouye (mauvais)
Les adjectifs masculins se terminant en –à, ont une terminaison féminine en –àja:
travayà → travayàja (travailleur)
orgoyà → orgoyàja (orgueilleux)
Au pluriel, les adjectifs masculins conservent généralement la même terminaison qu’au singulier:
on galé bri ‘un joli berceau’ → di galé bri ‘de jolis berceaux’
on pre malê ‘une poire acide’ → di pre malê ‘des poires acides’
Au pluriel, les adjectifs féminins se terminent généralement par –è:
En patois fribourgeois, pour chaque substantif, il existe deux adjectifs démonstratifs, l'un "normal" et l'autre "accentué":
Singulier
Singulier accentué
Pluriel
Pluriel accentué
masculin
chi
chti
hou
chtou
féminin
ha
chta
chi lêvro – ‚ce livre‘
chti lêvro – ‚ce livre-ci/ce livre-là‘
Lorsque le nom qui suit un adjectif démonstratif commence par une voyelle, une liaison est effectuée soit en ajoutant un l ou un j, devant le nom, soit en faisant l'élision de la dernière voyelle de l'adjectif démonstratif[9] :
chi lêvro – ‚ce livre‘
chi l’omo – ‚cet homme‘
ha tchivra – ‚cette chère‘
h’inyema – ‚cette enclume‘
hou vatsè – ‚ces vaches‘
hou j’omo – ‚ces hommes‘
Contrairement aux adjectifs démonstratifs, un pronom démonstratif remplace un nom. Le pronom démonstratif est différent selon que l'objet qu'il remplace est indéfini, proche, loin ou dans la main de celui qui parle.
indéfini
l'objet est proche
l'objet est au loin
l'objet est dans la main
masculin
chin
chi-inke
chi-lé
chtiche
féminin
choche
ha-inke
ha-lé
chtache
Pluriel
chin-lé
hou-inke
hou-lé
chtàche
Verbe
Les verbes réguliers sont répartis en quatre groupes:
D Les verbes du premier groupe ont une terminaison en -â (dèvejâ ‚causer/discuter‘) ou en -i (medji ‚manger‘). L'origine de presque tous les mots de cette catégorie vient de verbes latins terminant en -ARE.
D Les verbes du deuxième groupe ont une terminaison en -i (vinyi ‚venir‘) ou (dremi ‚dormir‘). Ces verbes viennent souvent de verbes latins avec une terminaison en -IRE ou parfois en -ĒRE.
D Les verbes du troisième groupe ont une terminaison en -êre (bêre ‚boire‘) ou -ê (povê ‚pouvoir‘). Ces verbes ont souvent pour origines des verbes latins se terminant en -ĒRE.
D Les verbes du quatrième groupe ont une terminaison en -re (prindre ‚prendre‘)[10].
Le participe présent se construit en ajoutant in devant un verbe et en en modifiant la terminaison avec un suffixe in.
Participe présent des verbes de chaque groupe
dèvejâ ‚causer/discuter‘
medji ‚manger‘
vinyi ‚venir‘
dremi ‚dormir‘
bêre ‚boire‘
povê ‚pouvoir‘
prindre ‚prendre‘
in dèvejin
in medzin
in vinyin
in dremechin
in bèvechin
in puyin
in prinyin
L’ivouè ch’in va in èpoufin. ‚L'eau disparaît en bouillant.‘
Le tableau ci-dessous présente la conjugaison au présent :
Présent simple des verbes de chaque groupe
ithre ‚être‘
avê ‚avoir‘
dèvejâ ‚causer/discuter‘
medji ‚manger‘
vinyi ‚venir‘
dremi ‚dormir‘
bêre ‚boire‘
povê ‚pouvoir‘
prindre ‚prendre‘
1re personn du singulier
(i) chu
(i) l’é
(i) dèvejo
(i) medzo
(i) vinyo
(i) douârmo
(i) bêvo
(i) pu
(i) prinnyo
2e personne du singulier
t’i
t’â
te dèvejè
te medzè
te vin
te douâ
te bê
te pà
te prin
3e personne du singulier
(i) l’è
(i) l’a
(i) dèvejè
(i) medzè
(i) vin
(i) douâ
(i) bê
(i) pà
(i) prin
1re personne du pluriel
no chin
no j’an
no dèvejin
no medzin
no vinyin
no douârmin
no bêvin
no puyin
no prinnyin
2e personne du pluriel
vo j’ithè
vo j’ê
vo dèvejâdè
vo medjidè
vo vinyidè
vo dremidè
vo bêdè
vo pouédè
vo prindè
3e personne du pluriel
(i) chon
(i) l’an
(i) dèvejon
(i) medzon
(i) vinyon
(i) douârmon
(i) bêvon
(i) puyon
(i) prinnyon
L'impératif se construit comme en français ; en utilisant le verbe conjugué au présent mais en ôtant le pronom personnel.
vin! ‚viens!‘
rèdzoyè-tè! ‚réjouis-toi!‘
medzin! ‚mange!‘
bêvin! ‚bois!‘
Certains verbes expriment l'impératif par certaines tournures de phrase, tels que :
tè fô ithre châdzo! ‚il faut que tu sois sage!‘
tè fô chavê ‚tu dois savoir (il faut que tu saches)‘
Le tableau ci-dessous présente pas conjugaison à l'imparfait :
Imparfait des verbes de chaque groupe
ithre ‚être (1)‘
ithre ‚être (2)‘
avê ‚avoir‘
dèvejâ ‚causer/discuter‘
medji ‚manger‘
vinyi ‚venir‘
dremi ‚dormir‘
bêre ‚boire‘
povê ‚pouvoir‘
prindre ‚prendre‘
1re personne du singulier
iro
èthé
(i) l’avé
(i) dèvejâvo
(i) medjivo
(i) vinyé
(i) dremeché
(i) bèveché
(i) pové
(i) prenyé
2e personne du singulier
t’irè
t’èthé
t’avé
te dèvejâvè
te medjivè
te vinyé
te dremeché
te bèveché
te pové
te prenyé
3e personne du singulier
irè
èthê
(i) l’avê
(i) dèvejâvè
(i) medjivè
(i) vinyê
(i) dremechê
(i) bèvechê
(i) povê
(i) prenyê
1re personne du pluriel
no j’iran
no j’èthan
no j’avan
no dèvejâvan
no medjivan
no vinyan
no dremechan
no bèvechan
no povan
no prenyan
2e personne du pluriel
vo j’irâ
vo j’èthâ
vo j’avâ
vo dèvejâvâ
vo medjivâ
vo vinyâ
vo dremechâ
vo bèvechâ
vo povâ
vo prenyâ
3e personne du pluriel
iran
èthan
(i) l’avan
(i) dèvejâvan
(i) medjivan
(i) vinyan
(i) dremechan
(i) bèvechan
(i) povan
(i) prenyan
Le tableau ci-dessous présent la conjugaison au futur :
Futur des verbes de chaque groupe
ithre ‚être‘
avê ‚avoir‘
dèvejâ ‚causer/discuter‘
medji ‚manger‘
vinyi ‚venir‘
dremi ‚dormir‘
bêre ‚boire‘
povê ‚pouvoir‘
prindre ‚prendre‘
1re personne du singulier
(i) cheri
(i) l’ari
(i) dèvejèri
(i) medzèri
(i) vindri
(i) dremethri
(i) bèvethri
(i) pori
(i) prindri
2e personne du singulier
te cheri
t’ari
te dèvejèri
te medzèri
te vindri
te dremethri
te bèvethri
te pori
te prindri
3e personne du singulier
(i) cherè
(i) l’arè
(i) dèvejèrè
(i) medzèrè
(i) vindrè
(i) dremethrè
(i) bèvethrè
(i) porè
(i) prindrè
1re personne du pluriel
no cherin
no j’arin
no dèvejèrin
no medzèrin
no vindrin
no dremethrin
no bèvethrin
no porin
no prindrin
2e personne du pluriel
vo cheri
vo j’ari
vo dèvejèri
vo medzèri
vo vindri
vo dremethri
vo bèvethri
vo pori
vo prindri
3e personne du pluriel
(i) cheron
(i) l’aron
(i) dèvejèron
(i) medzèron
(i) vindron
(i) dremethron
(i) bèvethron
(i) poron
(i) prindron
Le tableau ci-dessous présente la conjugaison au subjonctif présent :
Subjonctif présent des verbes de chaque groupe
ithre ‚être‘
avê ‚avoir‘
dèvejâ ‚causer/discuter‘
medji ‚manger‘
vinyi ‚venir‘
dremi ‚dormir‘
bêre ‚boire‘
povê ‚pouvoir‘
prindre ‚prendre‘
1re personne du singulier
ke chêyo
k’ôcho
ke dèvejicho
ke medjicho
ke venyicho
ke dremicho
ke bèvechicho
ke puécho
ke prenyicho
2e personne du singulier
ke te chêyè
ke t’ôchè
ke te dèvejichè
ke te medjichè
ke te venyichè
ke te dremichè
ke te bèvechichè
ke te puéchè
ke te prenyichè
3e personne du singulier
ke chêyè
k’ôchè
ke dèvejichè
ke medjichè
ke venyichè
ke dremichè
ke bèvechichè
ke puéchè
ke prenyichè
1re personne du pluriel
ke no chêyan
ke no j’ôchan
ke no dèvejichan
ke no medjichan
ke no venyichan
ke no dremichan
ke no bèvechichan
ke no puéchan
ke no prenyichan
2e personne du pluriel
ke vo chêyâ
ke vo j’ôchâ
ke vo dèvejichâ
ke no medjichan
ke vo venyichâ
ke vo dremichâ
ke vo bèvechichâ
ke vo puéchâ
ke vo prenyichâ
3e personne du pluriel
ke chêyon
k’ôchan
ke dèvejichan
ke medjichan
ke venyichan
ke dremichan
ke bèvechichan
ke puéchan
ke prenyichan
Système numérique
Contrairement au français de France, mais similairement au français de Suisse romande, le système numérique du patois fribourgeois n'utilise pas le système vicésimal mais uniquement le système décimal. Tout comme en français, les nombres en dessous de dix-sept sont irréguliers.
La Société des patoisans de la Gruyère (fondée en 1984) a pour but de maintenir la connaissance et l'usage du patois gruérien. Elle est notamment à l'origine de l'édition d'un dictionnaire patois-français ainsi que de cours de conversation. C'est son président Joseph Comba qui a réalisé la traduction en patois de la bande dessinée de Tintinl'Affaire Tournesol parue durant la première moitié de l'année 2007 à l'occasion du centenaire de la naissance d'Hergé sous le titre L'Afére Tournesol. Les policiers Dupont et Dupond y deviennent Remy (patronyme courant en Gruyère) et Remi (vrai nom d'Hergé), alors que le "moule à gaufres" du capitaine Haddock est traduit par "fê a brèchi", c'est-à-dire "fer à bricelets".
En 2017, Le Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry, déjà traduit en des centaines de langues, a eu droit à sa version en patois, sous le titre Le Piti Prinhyo. Sous l'impulsion de la Société cantonale des patoisants fribourgeois, il aura fallu quatre mois de travail pour sa traduction, avec la contribution notamment de Joseph Comba. Il a été présenté pour la première fois au Comptoir Gruérien, et tiré à 2 500 exemplaires[13].
La Société cantonale des patoisans fribourgeois a lancé un dictionnaire français-patois sous forme d'une application gratuite pour smartphones et tablettes[14].
↑J. Ackermann, Règlement général des écoles primaires du canton de Fribourg, Bulle, , p38
↑ ab et cClaudine Brohy, Les patois galloromans en Suisse romande: entre nostalgie, protection et revitalisation, Série monographique en sciences humaines – Human Sciences Monograph Series, vol. 22, (lire en ligne), p140