François-Clément Privat Garilhe[1], ou François-Clément Privat de Garilhe[2], né le à Payzac, mort le à Largentière, est un homme de loi et un député français.
Famille
La famille Privat de Garilhe est une famille d'ancienne bourgeoisie originaire du Vivarais[3]. Elle est issue de François-Clément Privat de Garilhe (né vers 1520), bourgeois de Gravières, (Ardèche). *Jacques Privat de Garilhe (1630-1702) était lieutenant du prêvot des maréchaux. *Simon Privat de Garilhe (1731-1813), était maire de Payzac.
Biographie
Fils de Simon Privat de Garilhe et de Marie-Élisabeth de Gigord, il était avocat à Largentière. Au début de la Révolution, il fut élu juge au tribunal de district de Largentière.
Mandat à la Convention
En septembre 1792, François-Clément Privat de Garilhe est élu député du département de l'Ardèche, le cinquième sur sept, à la Convention nationale[4].
Il siège sur les bancs de la Gironde. Lors du procès de Louis XVI, il vote « la détention, et le bannissement à la paix » et se prononce en faveur de l'appel au peuple et du sursis. En avril 1793, il vote en faveur de la mise en accusation de Jean-Paul Marat[5]. En mai, il vote en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[6].
En octobre, sur motion de Jean-Pierre-André Amar, membre du Comité de Sûreté générale, Privat de Garilhe est décrété d'arrestation pour avoir signé la protestation contre les journées du 31 mai et du 2 juin 1793[7]. Incarcéré à la prison de la Force, il écrit, le 1er brumaire an II (le 22 octobre 1793), une lettre de soutien à Maximilien de Robespierre, qui s'était opposé à ce que les signataires de la protestation soient déférés devant le tribunal révolutionnaire : « vous savez élever votre voix avec courage en faveur de l'innocence trompée »[8]. Lui et les autres protestataires sont libérés et réintégrés à leur poste le 18 frimaire an III (8 décembre 1794).
Garilhe mourut à Largentière, son pays d'adoption, le , à 4 heures du matin, à l'âge de 70 ans.
Notes et références
↑Pierre-Dominique Cheynet, Antonin Debidour, Les procès-verbaux du Directoire exécutif, an V-an VIII: inventaire des registres des délibérations et des minutes des arrêtés, lettres et actes du Directoire faisant suite au Recueil des actes du Directoire exécutif d'Antonin Debidour, Centre historique des archives nationales, 2000, p. 478; William Lee, Mary Lee Mann, A Yankee Jeffersonian, Belknap Press of Harvard University Press, 1958, 312 pages, p. 255.
↑Jeanne Grall, Girondins et Montagnards: les dessous d'une insurrection, 1793, Ouest-France, 1989, 213 pages, p. 186 (ISBN2737302439).